La Safer Hauts-de-France a son plan d'action pour les sept ans à venir

Le programme d'activités 2022-2028 de la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer) Hauts-de-France a été présenté fin novembre à la Maison de l'agriculture à Beauvais, dans l'Oise. Il conforte les priorités qui existaient au préalable, et insiste un peu plus sur la protection de l'eau potable.

À la tribune (de g. à dr.) : Hubert Bourgois, directeur général, Olivier De France, directeur pour l'Oise et Sylvain Versluys, président de la Safer Hauts-de-France. © Aletheia Press/B.Delabre
À la tribune (de g. à dr.) : Hubert Bourgois, directeur général, Olivier De France, directeur pour l'Oise et Sylvain Versluys, président de la Safer Hauts-de-France. © Aletheia Press/B.Delabre

Régionalisée depuis maintenant cinq ans, la Safer des Hauts-de-France cherche à garder le lien qui l'unit à l'échelon départemental. Voilà pourquoi elle a cette année décidé de lancer un Terri'Tour : une tournée dans les territoires. Et le 29 novembre elle faisait halte à la Maison de l'agriculture à Beauvais, pour notamment présenter son Programme pluriannuel d'activités (PPAS) 2022-2028.

Soumis à l'approbation du préfet, ce document sert de feuille de route pour les années à venir, dressant les priorités d'action que se donne l'opérateur foncier pour les 7 années à venir. «C'est le cinquième programme à l'échelle de l'histoire des Safer, mais c'est aussi le premier élaboré à l'échelle des Hauts-de-France», a précisé Hubert Bourgois, le directeur général de l'organisme régional.

Des missions confortées

Globalement, ce nouveau document ne vient pas révolutionner grand-chose dans le fonctionnement de l'organisme. «50% des objectifs qui sont fixés dans ce nouveau PPAS concernent la défense de l'activité agricole et forestière, pointe Hubert Bourgois. C'est ce que nous sommes !».

Sécuriser le foncier pour maintenir ces activités et participer au renouvellement des générations reste donc la priorité. En ce sens, les jeunes agriculteurs et les petites exploitations restent donc prioritaires dans les attributions. C'était déjà le cas. La tendance est la même en région avec 71 projets d'installations accompagnés représentant 1239 des 3 088 hectares attribués. 1061 ha sont allés à l'agrandissement d'exploitations et 269 au maintien du locataire en place.

De même, le PPAS conforte les missions déjà existantes de la Safer en matière d'aménagement foncier. Elle doit notamment constituer des réserves foncières pour anticiper la création d'infrastructures. Un rôle que la Safer a déjà joué ces dernières années en prévision de la création du canal Seine Nord Europe.

Protection de la ressource en eau

En revanche, ce PPAS 2022-2028, insiste davantage que son prédécesseur sur les retours attendus par la collectivité. En premier lieu les engagements des attributaires seront plus sérieusement surveillés. «Il n'est pas normal qu'un attributaire pour installation, ne soit toujours pas installé trois ans après l'attribution», pointe ainsi Hubert Bourgois.

Aussi, un effort conséquent sera mené sur la protection de la ressource en eau. Un lourd dossier, dont la profession agricole s'est déjà emparée depuis plusieurs années, mais qui n'avance pas aussi vite que le voudrait la préfecture... «Il y a une vraie volonté de la part des services de l'État pour qu'il y ait des résultats», appuie le directeur général de la Safer, qui assure de l'investissement de sa structure sur ce dossier. Avant toutefois de tempérer : «Nous ne pourrons pas le faire tout seuls. Nous avons besoin d'un consensus de territoire et notamment de la profession agricole.»