La Russie toujours en croissance, la guerre à Gaza pèse sur les pays voisins, selon la Berd

L'économie russe s'est montrée plus résiliente que prévu et continuera à croître cette année malgré les sanctions occidentales, tandis que la guerre à Gaza pèse sur les pays de la région, selon de...

L'économie russe s'est montrée plus résiliente que prévu et continuera à croître cette année malgré les sanctions occidentales, tandis que la guerre à Gaza pèse sur les pays de la région, selon de nouvelles prévisions de la Berd parues mercredi © Natalia KOLESNIKOVA
L'économie russe s'est montrée plus résiliente que prévu et continuera à croître cette année malgré les sanctions occidentales, tandis que la guerre à Gaza pèse sur les pays de la région, selon de nouvelles prévisions de la Berd parues mercredi © Natalia KOLESNIKOVA

L'économie russe s'est montrée plus résiliente que prévu et continuera à croître cette année malgré les sanctions occidentales, tandis que la guerre à Gaza pèse sur les pays de la région, selon de nouvelles prévisions de la Berd parues mercredi.

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), qui tient son assemblée annuelle à Erevan en Arménie jusqu'à jeudi, a publié de nouvelles prévisions de croissance pour l'ensemble des régions qu'elle couvre.

"Je pense qu'il était irréaliste de s'attendre à ce que des sanctions contre la Russie conduisent à une crise économique et financière profonde, comme beaucoup l'espéraient", a commenté auprès de l'AFP Beata Javorcik, cheffe économiste de la Berd.

La Russie, qui a connu une croissance économique de 3,6% l'an dernier, devrait enregistrer une hausse de 2,5% de son produit intérieur brut (PIB) cette année, soit 1,5 point de plus que prévu en septembre, d'après les dernières projections de la Berd. L'économie russe est désormais revenue au-dessus des niveaux d'avant la guerre en Ukraine.

Le pays a "recentré son économie sur l'effort de guerre. Cela conduit donc à une croissance plus rapide", mais cela "se traduit-il par une amélioration du bien-être de sa population? On peut en douter", a estimé Mme Javorcik.

Selon la Berd, les sanctions ont limité les importations de technologie de la Russie et s'ajoutent au départ de multinationales et à l'exode d'une main-d’œuvre qualifiée. "La croissance russe à moyen terme sera inférieure à ce qu'elle aurait été en l’absence de sanctions", a souligné l'économiste.

La Berd couvre aussi des pays du sud et de l'est méditerranéen. Si l'économie de cette zone devrait croître cette année, ce sera moins que prévu, en raison de retards dans de grands projets d'investissement public en Égypte et à cause de la guerre à Gaza.

"Les effets négatifs du conflit sur le tourisme en Jordanie et au Liban pourraient s'avérer durables", relève l'institution dans un communiqué. 

L'Égypte a quant à elle connu une forte baisse de ses revenus provenant des redevances du canal de Suez, pénalisées par les attaques des rebelles yéménites houthis contre des navires pour dénoncer la guerre israélienne à Gaza.

Par ailleurs, malgré la reprise du Haut-Karabakh par l'Azerbaïdjan en septembre, à l'origine de l'arrivée massive de réfugiés, l'Arménie voit ses prévisions de croissance s'améliorer nettement pour cette année, à 6,2%.

"Le gouvernement (arménien) a contribué à l'intégration des réfugiés du Karabakh grâce aux dépenses publiques" et "cela a également stimulé l'économie", a expliqué Mme Javorcik.

La Berd a indiqué mercredi qu'elle s'attend à une croissance de 3% dans l'ensemble de ses régions cette année, légèrement en deçà de ses précédentes projections.

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