Transports collectifs

LA RTA s’engage à construire trois stations GNV à l’horizon 2028

La Régie régionale des transports de l’Aisne investit un million d’euros dans une première station GNV à Guise, soutenue par la Région Hauts-de-France.

Depuis un an et demi, six véhicules de la Régie des transports de l’Aisne roulent au GNV. ©RTA
Depuis un an et demi, six véhicules de la Régie des transports de l’Aisne roulent au GNV. ©RTA

En passant sous le giron de la Région Hauts-de-France, le 1er septembre 2017 avec la loi NOTRe, la Régie régionale des transports de l’Aisne (RTA), en a profité pour changer de dimension. L’Établissement public à caractère industriel et commercial a transporté 82 000 voyageurs en 2020 grâce à ses 315 véhicules et 365 salariés. 

« Nous sommes basés à Gauchy, Soissons, Laon et Brasles avec deux dépôts à Hirson et Guise, précise Joël Grzeziczak, directeur de la RTA. Sur l’activité scolaire, nous travaillons en collaboration avec des opérateurs locaux. »

Vers le GNV

« Aujourd’hui, notre compétence s’étend sur l’Aisne, mais à l’avenir elle pourrait s’élargir puisque nous venons d’être attachés à la Région, remarque le directeur. Si rien n’est acté dans ce domaine, la RTA, en revanche, s’est vu confier des missions sortant de son champ initial de compétences. Tout est parti d’une démarche environnementale. Nous avons fait une expérimentation qui a porté ses fruits, pendant un an et demi avec six véhicules roulant au GNV, explique Joël Grzeziczak qui remarque : Pour l’instant, c’est la seule alternative adaptée aux longues distances parcourues journalièrement. » 

La RTA, qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 27 millions d’euros, a donc décidé de renouveler 35% de son parc véhicules d’ici 2028. Cet investissement s’élève à 24 millions d’euros et représente l’acquisition de 96 véhicules. Une décision qui a également une dimension économique alors que les prix à la pompe flambent.

C’est donc logiquement que la Régie a décidé de construire des stations GNV, qui lui permettront de réaliser des économies supplémentaires, avec la volonté de les ouvrir à d’autres usagers. 

« La Région nous accompagne et nous finance dans le développement de trois stations à l’horizon 2028. L’idée est de les mettre dans des zones rurales, où ce serait efficient pour des communes et des transporteurs éloignés des stations existantes ou des projets en cours. »

La RTA a décidé de renouveler 35% de son parc véhicules d’ici 2028. (c)RTA

Une première station à Guise

Les implantations doivent donc répondre à deux impératifs, les attentes de la Région et les besoins de la RTA. La première station sera construite sur une parcelle de 12 000 m² dans la zone d’activité de la Briqueterie, à Guise, pour un investissement d’un million d’euros. Quatre distributeurs en charge rapide sont prévus. L’entrepôt actuel, situé rue Louis Pasteur, sera déplacé dans la zone d’activités qui offre les conditions idéales pour accueillir une Installation classée protection de l'environnement (ICPE).

« La commune est un point stratégique sur le département, car une grande partie de nos lignes régulières pénètre sur le territoire Thiérache-Aisne. » À quelques kilomètres, à Lesquielles-Saint-Germain, un méthaniseur a vu le jour, un atout supplémentaire

« Le premier marché public devrait être lancé mi-février. Nous espérons une mise en service au 31 juillet 2023. » Les deux prochaines stations devraient être mises en service en 2025 et 2028, les emplacements restent à définir. 

« C’est une mission nouvelle pour nous, ce n’est pas notre métier initial. Mais nous sentons un réel besoin, et la Région nous pousse. Notre Conseil d’administration est composé d’élus du territoire, ce qui nous aide également beaucoup à avancer. »