15e édition du Forum mondial de l’économie responsable

La RSE, un concept qui reste à promouvoir

Cette quinzième édition du Forum mondial de l’économie responsable s’est tenue du 22 au 24 novembre 2021 à la CCI de Lille, avec 3 700 participants et 150 intervenants. Un rendez-vous incontournable pour les organisateurs alors que la RSE reste encore mal identifiée.

Cérémonie des Trophées de l'économie responsable au World Forum 21. © World Forum
Cérémonie des Trophées de l'économie responsable au World Forum 21. © World Forum

Durant ces trois jours, de nombreuses conférences ont eu lieu sur la finance de transition, le bâtiment durable, la reprise économique… Des intervenants comme Paul Polman, ancien patron d’Unilever, Arnaud Leroy président de l’Agence de la transition écologique, ou Nathalie Balla, PDG de la Redoute, avaient fait le déplacement. L'événement a également été ponctué par la cérémonie des Trophées de l'économie responsable (Citéo, Ports de Lille, Decoroom, Janus, Malengé, JC David, Le Fournil des saveurs, Transports Bray, Baudelet environnement, Promis juré, Trip Bike, Kokpit, Loréal, Blancheporte, Damartex, les Alchimistes, Saint Lazare) et la celle des Lauréats de la diversité (Clesence, Isagri, Toi demain, Dreamakers, Simplon, ESJ Lille, Coaching suspendu, La Malterie, Decathlon, Advens).

Selon le World Forum, «71% des salariés français considèrent toujours la responsabilité sociétale des entreprises comme une notion imprécise, voire inconnue». Une bonne raison, donc, pour se retrouver annuellement à ce Forum et partager les bonnes pratiques d’entreprises qui exercent leur activité de manière responsable en matière sociétale et environnementale (achat responsable, diversité en entreprise, économie de la fonctionnalité et de la coopération, mobilité durable...). Pour le président du Forum, Jean-Pierre Letartre, par ailleurs président du Réseau Alliance (réseau d'entreprises régionales expertes de la RSE), il faut même accélérer la mise en œuvre de la RSE via des méthodes identifiées pour transformer les modes opératoires en entreprise, par le biais également d'un travail en collaboration et une mesure des efforts.

Deux lauréats de la diversité

L'association du Coaching Suspendu
L'association du Coaching suspendu.

Vous connaissez certainement le principe du café ou de la baguette suspendus, cette tradition napolitaine des années 50 qui consiste à en acheter deux pour en offrir un à une personne dans le besoin. Il existe la même chose en matière de coaching. L’association du Coaching suspendu, basée à Marcq-en-Baroeul et créée en 2019, propose d’offrir des séances de coaching à des personnes qui sortent de longues maladies, pour faciliter leur retour vers l’emploi. Une belle initiative qui vient d’être primée deux fois : le lundi 22 novembre au Sénat avec un prix remis par l’association Europa Donna (association contre le cancer du sein) et; dans la foulée, ce mardi 23 novembre au World Forum lors de la Cérémonie des lauréats de la diversité, dans la catégorie «Accompagnement vers l’activité professionnelle». Helen Burzlaff, présidente de l’association, a annoncé les projets de développement régional : «Aujourd’hui, nous ouvrons des antennes à Valenciennes, le Bassin minier et le Littoral. Et nous recherchons des entreprises partenaires, aux côtés de celles qui nous accompagnent déjà comme La Redoute, Enedis, la SNCF, la Caisse d’épargne...»


Nicolas Baux de Clémence lors de la remise du prix au World Forum
Nicolas Baux, de Clésence, lors de la remise du prix au World Forum.


Bailleur social (50 000 logements) implanté dans les Hauts-de-France, Clésence a été également primé lors de la Cérémonie des lauréats de la diversité du World Forum, dans la catégorie «Inclusion des personnes en situation de handicap», pour avoir ouvert, en avril 2020, une colocation à proximité de Compiègne dédiée à trois jeunes majeurs autistes. Une innovation sociale, mise en place avec les associations "Vivre et travailler autrement" et La Nouvelle Forge. Ces jeunes sont issus d’instituts médico-éducatifs et n’avaient jamais connu de logement autonome. Avant de s’y installer, le bailleur social leur a proposé un parcours, en vivant dans un premier temps dans un studio pour tester leur autonomie, avant de s’installer dans la colocation. Nicolas Baux, responsable de programmes chez Clésence Alter Ego, souhaite aller plus loin dans cette démarche d’autonomie : «Nous pensons ouvrir une deuxième colocation et, à terme un logement au sein d’un habitat inclusif et partagé ouvert à ces jeunes autistes, comprenant 10 logements et un tiers-lieu leur permettant de rencontrer d'autres locataires.»