La rentrée scolaire s'annonce moins coûteuse pour les familles, mais pas pour les étudiants
La rentrée devrait coûter moins cher aux familles cette année: le budget consacré aux achats scolaires s'annonce à la baisse grâce à la recherche d'économies et des fournitures moins chères. Pour les étudiants, en revanche, la...
La rentrée devrait coûter moins cher aux familles cette année: le budget consacré aux achats scolaires s'annonce à la baisse grâce à la recherche d'économies et des fournitures moins chères. Pour les étudiants, en revanche, la tendance reste à la hausse, selon un syndicat.
Dans des enquêtes distinctes, deux associations représentatives des familles estiment que le coût de la rentrée sera à la baisse, après plusieurs années d'augmentation.
Le baromètre annuel de Familles de France mesure le fléchissement de 1,27% du coût des fournitures pour un élève de 6e, la Confédération syndicale des familles pointe un recul global du budget des familles de 6,8%.
"Un tel résultat était attendu compte tenu du ralentissement de l’inflation depuis le début de l'année", commente Familles de France dans un document publié lundi.
Pour les deux associations, l'inflexion ne suffit toutefois pas à compenser plusieurs années de hausse des prix: en 2023, le coût des fournitures avait augmenté de 8,73% et le budget des familles enregistrait un bond de 11,3%. Ainsi, le coût moyen de la rentrée "reste bien plus élevé qu’avant la crise sanitaire", note Familles de France.
Baisse du prix de la papeterie
Selon les résultats du baromètre de Familles de France, réalisé à partir de relevés sur 47 références d'articles scolaires, la baisse globale est surtout portée par celle des tarifs des fournitures papetières.
Ainsi, leurs prix diminuent de 12,63%, tandis que celui des fournitures non papetières (stylos, classeurs, etc.) connaît une hausse de 3,77% et que celui des articles de sport est en léger recul de 0,6%.
Comme chaque année, l'association pointe une différence de tarifs en fonction des enseignes. Pour un élève de 6e, les fournitures reviennent ainsi à 209,37 euros en hypermarché, 216,82 euros en supermarché et 255,15 euros en magasin spécialisé.
“La trousse ici est à 1,19 euro alors qu’en grande surface, c’est 7 euros”, déclare à l’AFP Fatimata Niang, mère de quatre enfants, croisée au rayon fournitures scolaires d’un supermarché hard-discount à Paris, en repérage de bons plans pour sa fille entrant en 6e.
Pour la Confédération syndicale des familles (CSF), la baisse globale du budget rentrée découle aussi des stratégies d'achats opérées par les parents.
"Les familles récupèrent beaucoup plus, sont moins portées sur les marques, se regroupent à plusieurs pour acheter en lots, font différentes enseignes pour trouver le produit le moins cher, attendent plus tard les promotions", commente Annie Giroud, en charge du secteur éducation à la CSF.
"Je n’achète pas tout ce qu’on me demande sur la liste (de fournitures), on me demande trois cahiers alors qu’il m’en reste de l’année dernière", souligne Lirane, 17 ans. "Pour les achats de rentrée, mes parents m'aident avec 20, 30 euros. Le reste je le paye avec des babysittings, mes économies”, confie celle qui va entrer en terminale.
Augmentation constante" pour les étudiants
La CSF nuance la baisse globale du budget, recensée via un questionnaire adressé à 135 familles. Si une diminution s'observe pour les collégiens (-12,7%) et lycéens (-6,8%), le coût augmente pour les élèves de primaire (+2,6%).
Du côté universitaire, pas de baisse à attendre en revanche selon le syndicat étudiant Unef, qui a publié mercredi les résultats de son enquête annuelle sur le coût de la vie étudiante.
Sa secrétaire générale Hania Hamidi regrette une "augmentation constante du coût de la vie (...) extrêmement forte depuis plusieurs années".
Selon ses calculs, l'augmentation sera de 2,25% en 2024-2025, soit de "482,16 euros" sur une année. Une hausse plus modérée que l'augmentation de 6,47% de l'année précédente, mais qui porte l'accroissement à près de 30% depuis 2017, selon l'organisation.
Le ministère de l'Enseignement supérieur a regretté une "opération de communication" du syndicat, en critiquant sa méthodologie.
Le syndicat pointe notamment une augmentation des frais d'inscription universitaire et de la CVEC, une contribution obligatoire pour les étudiants depuis 2018, et regrette une stagnation des montants des bourses étudiantes.
L'Unef comme la Confédération syndicale des familles réclament une allocation universelle d'autonomie pour les étudiants.
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