La région progresse mais peut mieux faire
Avec ses 7 122 PME – 8% des PME françaises – pour un indice de dynamisme 2017-2018 de 0,78%, les Hauts-de-France se caractérisent par des montants de valorisation importants mais un volume de transactions relativement faible au vu de son dynamisme économique.
Pour la deuxième édition, In Extenso Finance & Transmission, leader français du conseil en matière de cession et acquisition de PME, publie son étude «Régions & Transmission : panorama semestriel des cessions et acquisitions de PME», en partenariat avec Epsilon Research. Si la région est plutôt en dessous de la moyenne nationale en termes de transactions, elle tire son épingle du jeu avec des montants de valorisations parmi les plus importants du territoire français : en 2018, 32 transactions ont été réalisées pour une valorisation globale de 335 millions d’euros. Les Hauts-de-France représentent ainsi 5% du volume global des transactions en France (contre 7% en 2017), devant Provence-Alpes-Côte d’Azur (4%), l’Occitanie (4%), les Pays de la Loire (4%), la Bretagne (3%) ou la Normandie (2%), mais juste derrière la Nouvelle-Aquitaine (6%). Sans surprise, l’Ile-de-France (hors Paris) est en tête du classement avec 25% du volume global pour 151 opérations, et plus spécifiquement Paris avec 23% et 136 opérations, suivie de la région Auvergne-Rhône-Alpes (14% des transactions réalisées). Avec son nombre important de sièges sociaux, la région accueille 8% des PME nationales et a attiré près de 83% d’acquéreurs français, 10% d’européens et 7% d’internationaux.
En recherche d’entreprises à forte valeur ajoutée
Dans la région, la répartition des transactions par tranche de valorisation fait ressortir une part significative des transactions comprises entre 1 et 5 millions d’euros, 70% contre 47% au niveau national ; 10% pour les transactions entre 5 et 15 M€ et 20% pour celles entre 15 et 50 M€. Et parmi les secteurs d’activité les plus dynamiques en 2018, la région suit la tendance nationale avec les services aux entreprises et particuliers (9 opérations pour 56 M€), mais aussi les télécommunications, médias et technologies (TMT 6 opérations pour 17 M€). C’est par exemple le cas du rachat d’Arthur Loyd par Vespa Capital Management (services aux entreprises et particuliers), de l’acquisition d’Altima par Accenture (TMT), de Mortelette (Raimbeaucourt) par Concept Sol (Roost-Warendin) dans le secteur des BTP… «Les acquéreurs recherchent des entreprises à forte valeur ajoutée, avec un potentiel de développement, notamment à l’export», détaille Franck Lamotte, directeur régional d’In Extenso Finance & Transmission. Côté typologie, 67% des vendeurs sont des personnes physiques (fondateurs, famille, management), un chiffre légèrement supérieur à la moyenne nationale (60%) ; 33% sont des fonds d’investissement. Les acquéreurs, quant à eux, sont à 70% des sociétés non cotées, à 20% des sociétés cotées et à 10% des fonds d’investissement et du management. «La proximité des marchés est un facteur indéniable. Quand une PME souhaite réaliser une croissance externe, elle cible un marché de proximité, comme l’Ile-de-France», détaille-t-il.