Cadres

La reconversion des cadres, pas un long fleuve tranquille

La crise sanitaire a favorisé les périodes de réflexion, d’introspection et les attentes des cadres. La dernière enquête de l’Apec révèle des réalités méconnues. Ils sont plus de 50 000 en Meurthe-et-Moselle à entrer dans cette typologie de l’Insee «cadres et professions intellectuelles supérieures». Quelles sont leurs doutes ? Leurs aspirations ?

Pour une large majorité de cadres, l'envie de reconversion reste au stade de simple idée.
Pour une large majorité de cadres, l'envie de reconversion reste au stade de simple idée.

Le désir d’avenir des cadres ne veut pas dire forcément changement de métier : seul un sur dix envisage une transition radicale. Le choix de nouvelles orientations passe par un métier proche de leur métier actuel. On retrouve un triumvirat de motivations : changer de secteur d’activité, de région et se mettre à son compte. Pour plus de la moitié des cadres, se reconvertir apparaît comme une démarche difficile, au point que six sur dix n’ont effectué aucune démarche, alors qu’ils en ressentent le besoin.

Recherche de mieux-être

La perception de cette difficulté au changement correspond à celle liée au consentement de sacrifices : rémunération plus faible, horaires plus importants. On touche là le frein principal : la peur de se tromper, le sentiment de ne pas avoir les moyens financiers pour prendre ce tournant de carrière. Les motivations sont hétéroclites : reconnexion à une passion, quête de sens, nécessité de rebondir en préservant sa santé psychique ou psychologique, désir de promotion sociale et d’ascension professionnelle, réorientation pour améliorer ses conditions de travail et sa qualité de vie, dépasser une certaine lassitude et trouver un tremplin vers un nouveau dessein.