La Porte du Hainaut présente sa «COP Territoriale»

Après avoir adopté son Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) le 3 juillet dernier, la Communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut dévoile les différents programmes et les actions établies. Explications.




D’ici 2050, la Porte du Hainaut espère réduire sa consommation d’énergie de 50%. © Aletheia Press/E.Chombart
D’ici 2050, la Porte du Hainaut espère réduire sa consommation d’énergie de 50%. © Aletheia Press/E.Chombart

C’est en juillet 2023 qu’un Plan climat air énergie territorial (PCAET) a été élaboré par la Porte du Hainaut. Quelques mois plus tard, le 30 novembre, la communauté d’agglomération en dévoile ses programmes et ses actions officielles. Une date bien choisie puisque c’est aussi le lancement de la COP28. «Aujourd’hui on lance notre COP Territoriale à notre échelle !», sourit Aymeric Robin, président de la Porte du Hainaut.

Pour mener à bien ce plan, une dizaine de partenaires accompagnent désormais la collectivité, dont la Région, le Département du Nord ou encore l’Ademe et le CD2E (Accélérateur de la transition écologique). «Avec ce plan, nous voulons répondre aux enjeux de préservation des ressources et changer durablement les conditions de vies des habitants de l’agglomération, clarifie Aymeric Robin, avant de poursuivre. Nous tâcherons de transformer le territoire durant ces 20 prochaines années comme l’aspire l’Etat.»

24 programmes et 212 actions

La communauté d’agglomération consacrera 6 ans à la mise en œuvre opérationnelle de son plan d’action. Bien que la Porte du Hainaut ait dénombré de nombreux axes, il y a cinq points phares : réduire la consommation d’énergie, améliorer la qualité de l’air, la biodiversité, l’alimentation et agir pour une mobilité plus verte.

Ces thèmes sont répartis dans 24 programmes et déclinés en 212 actions. Un plan conséquent, mais nécessaire pour adapter le territoire aux besoins de demain. «Il faut trouver des solutions efficaces en partant d’une zone encore très marquée par l’industrie et les transports routiers.», précise Céline Imbert, directrice éco-responsabilité et gestion des ressources naturelle à la Porte du Hainaut.

L’industrie à elle seule concerne un tiers de la consommation énergétique du territoire et 21% de ses émissions à effet de serre… La mobilité a le chiffre le plus important, puisqu’elle émet 35% de ces gaz. D’ici 2050, la collectivité espère réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 81% - avec un palier à -24 % en 2028 - et sa consommation d’énergie de 50%, avec un palier à -21% en 2028.

Mobilité douce

« La marche, le vélo, les transports en commun ont non seulement un impact positif sur l’environnement et la qualité de l’air, mais aussi sur notre santé et notre bien-être » soutient Olivier Herfaut, directeur valorisation et harmonisation du territoire à la Porte du Hainaut.

La collectivité entend opter pour un schéma doux. Instaurer un nouveau mode de déplacement. Cette volonté passe par l’aménagement de 6 vélo-routes déployées sur 115 km. Un projet pharaonique qui représenterait un investissement de 40 millions d’euros et près de 10 ans de travaux. Un premier maillage de 5 km «test» a déjà été réalisé. «L’avenir c’est le vélo. Il faut imposer une culture vélo. En 2020, la part de vélo était faible, même si nous étions plus nombreux qu’ailleurs avec 6 %», constate Yannick Paillard, président de l’ADAV. C’est aussi un bon moyen de désengorger les routes.

Aymeric Robin, président de la Porte du Hainaut. © Aletheia Press/E.Chombart