Premier lauréat hexagonal de l’appel à projet

La plateforme industrialo-portuaire de Dunkerque reconnue «Zone industrielle bas carbone»

Ce 8 avril, la plateforme industrialo-portuaire de Dunkerque a officiellement été reconnue comme premier lauréat de l’appel à projet «Zones industrielles bas carbone» (ZIBaC). Derrière ce nom un peu abscons, une enveloppe de 27,5 millions d’euros, dont la moitié sous forme d’une subvention allouée par l’ADEME pour accompagner le territoire dans son ambition d’atteindre la neutralité carbone en 2050, après une première baisse de 30% à l’horizon 2030.

Patrice Vergriete, ministre délégué au transport, Roland Lescure, ministre délégué à l'industrie et à l'énergie, Bertrand Gaume, préfet de région, Maurice Georges, président du Port de Dunkerque, François Lavallée, président de la CCI  Littoral Hauts-de-France, Baptiste Périssin-Fabert, directeur général délégué de l'ADEME et Rafaël Ponce, directeur du GIE Euraénergie.
Patrice Vergriete, ministre délégué au transport, Roland Lescure, ministre délégué à l'industrie et à l'énergie, Bertrand Gaume, préfet de région, Maurice Georges, président du Port de Dunkerque, François Lavallée, président de la CCI Littoral Hauts-de-France, Baptiste Périssin-Fabert, directeur général délégué de l'ADEME et Rafaël Ponce, directeur du GIE Euraénergie.

Rien moins que deux ministres, Roland Lescure, ministre délégué à l’industrie et à l’énergie, et Patrice Vergriete, ministre délégué au transport et président de la Communauté urbaine de Dunkerque, mais aussi le Préfet de région, Bertrand Gaume. Sans oublier de nombreux représentants du monde industriel et portuaire. Le territoire a vu grand pour l’officialisation de la convention de financement «Zones industrielles Bas Carbone» (ZIBaC), dont il est le premier lauréat à l’échelle nationale. Concrètement, ce dispositif permet à l’agglomération de recevoir une subvention de 13,6 millions d’euros de l’ADEME (sur un budget total de 27 millions d’euros) pour l’accompagner dans son ambition de décarbonation : moins 30 % à l’horizon 2030 avant d’atteindre la neutralité carbone en 2050.

Jouer le coup d'après

Cette enveloppe doit servir, prioritairement, à réaliser les études nécessaires à des projets hautement technologiques car il ne peut y avoir de décarbonation sans infrastructures en face. Ont été listés, pour le territoire dunkerquois : le captage, le transport et le stockage du CO2, voire sa réutilisation et sa valorisation ; l’établissement d’infrastructures permettant l’utilisation de la chaleur fatale des industries ; le développement de la production d’hydrogène bas carbone et enfin, le renforcement électrique indispensable à la décarbonation.

La labellisation du territoire en «ZIBaC» est tout sauf une surprise. Premier territoire émetteur de CO2 industriel en France avec 20% des émissions à lui seul, il s’est engagé, depuis plusieurs années maintenant, dans la décarbonation de son industrie, le sidérurgiste ArcelorMittal en tête. «Nous avons joué le coup d’après avant tout le monde», résume Patrice Vergriete. «Nous avons eu la volonté en nous appuyant sur nos atouts -un large potentiel énergétique, du foncier disponible, un port en plein renouveau- de nous engager dans l’industrie de la décarbonation, l’industrie du XXIème siècle. Nous avons embarqué avec nous nos industriels déjà présents à l’image d’ArcelorMittal. Et nous avons réussi à capter les industries de demain, celle de la batterie électrique, notamment. Ce n’est qu’une étape. Grâce à ce label, nous allons continuer d’avancer et de diversifier notre plateforme industrialo-portuaire. La mono-industrie à Dunkerque (sidérurgie/métallurgie ndlr) c’est terminé». Des propos que Roland Lescure a complété en insistant sur l’obligation pour notre pays de se réindustrialiser pour «non seulement répondre à ses besoins mais aussi pour conquérir le monde, pour que cette nouvelle industrie qui embauche soit synonyme d’espoir et apaise les colères passées».