La plaine image expose le futur du papier
Ce jeudi 28 mai, la plaine image accueillait l'édition numérique, une série de rencontres autour des mutations du livre et du papier, et de leur complémentarité avec le numérique.
Étaient présentés divers projets qui, chacun à leur manière, remettent le papier au goût du jour. D’un livre blanc présentant la possibilité de lire un Google Book via un projecteur, tout en tournant ses pages à un jeu de plateau se jouant avec son smartphone, en passant par un livre de voyage à ambiances sonores, une série de contes pour enfants prolongés par des applications sur tablette et une bande dessinée qui propose de vivre l’histoire parlée sur papier et les pensées de ses personnages sur tablette, les idées étaient nombreuses, venant d’acteurs de formations variées : designer, éditeur, informaticien…
Un modèle économique à trouver
“L’édition numérique est en plein essor, affirme Laurent Tricart, coordinateur événementiel et stratégique de la Plaine Image. On assiste à un tournant où tout le monde se cherche.” Les possibilités d’interaction entre papier et numérique sont en effet nombreuses. Réalité augmentée, QR code… le cross-paper doit tracer son avenir à travers toutes ces éventualités.
Pour l’heure, les financements se font beaucoup sur les plateformes numériques, à travers le système du crowdfunding (financement participatif). Seulement, il faut trouver, entre autres, des alternatives pérennes à explorer : “Si on vend un livre qui propose une nouvelle expérience, comment peut-on le vendre ? Questionne Laurent Tricart. Comment donne-t-on au consommateur l’envie d’acheter ces produits ? Il faut tester, expérimenter.” Tant de questions que ne se posent pas de grands groupes du divertissement comme Disney, qui s’intéresse de près à ces technologies et investit massivement dans son pôle recherche et développement. Les projets sont nombreux, les technologies en plein essor, et les modes de rentabilisation presque aussi nombreux que ceux-ci. Les questionnements autour du financement et de la rentabilité doivent se faire, dans un secteur en période de forte mutation…
L’espresso book machine, une solution de plus pour le livre
Dans le cadre des Editions numériques, l’IDEP, à travers son programme IRENEO, présentait une espresso book machine, qui permet d’imprimer et relier des livres à la demande. “Le modèle économique est encore à trouver, annonce Hubert Pédurand, chef du projet, incitant les acteurs de l’économie du papier à consulter leurs partenaires, mais le procédé a largement de quoi être rentable.” Une production de 6 livres par heure en moyenne, pour un prix de vente d’environ 14 € – évidemment, le prix dépend du nombre de pages. Le prix de la rareté, pour des références libres de droits. Cette machine pourrait faire en sorte de mettre à disposition de nombreuses références, sans s’encombrer avec un stock colossal. Le but est de changer quelque peu le logiciel : “D’un marché d’offre, il faudrait passer à un marché de demande…“