La pharmacie lilloise de la Déesse a rejoint le groupement Pharmabest
Réputée depuis 2009 pour son positionnement low cost, la pharmacie lilloise de la Déesse a quitté fin janvier le groupement Lafayette pour rejoindre l'enseigne Pharmabest, qui lui assure une meilleure compétitivité en termes de prix et de services dans une ville soumise à forte concurrence, ainsi qu'une perspective de pérennité accrue dans un contexte de transfert de l'activité du 26, rue Esquermoise au 14, rue du Curé-Saint-Etienne.
Sur la place de Lille, la pharmacie de la Déesse est de celles qui font l’actualité. Reprise le 1er janvier 2007 par Pascal Lesne, qui a racheté à la mi-2012 les parts, elle était alors installée au 26, rue Esquermoise sur une surface de 50 m2. En 2009, elle intègre le réseau Lafayette, un modèle de pharmacie low cost. «Quand nous sommes entré dans ce réseau, ce fut une révolution à Lille”, explique Pascal Lesne, diplômé de Lille 2 après avoir été initialement chercheur en biochimie, qui s’est réorienté à l’âge de 27 ans vers la pharmacie, faute de trouver son épanouissement dans la recherche. «Nous cherchions un réseau pour nous démarquer, avec la volonté de rendre un réel service à notre patientèle. Le prix faisait partie de ce service et nous voulions vraiment développer la santé à moindre coût.» Un choix pertinent puisque, de 1,2 M€ il y a huit ans, le chiffre d’affaires est passé à 11,4 M€ en 2016 !
Par souci de pérenniser l’entreprise. L ‘aventure Lafayette s’est pourtant achevée fin janvier 2017 avec un changement de groupement au profit de Pharmabest, réseau lancé en décembre 2015 sur les bases de l’ancien groupement G7 et qui regroupe à ce jour 60 des plus importantes pharmacies françaises. «J’ai adhéré à Pharmabest avec le souci et la volonté de pérenniser l’entreprise, ajoute Pascal Lesne. Tout ce qui est négocié par Pharmabest avec les fabricants profite au pharmacien et lui permet d’être compétitif en termes de prix et de services, de préserver l’entreprise et ses 34 emplois.» Un transfert qui lui a permis de sextupler sa surface de vente, de 50 à 300 m2, d’élargir son offre, notamment en homéopathie et en orthopédie, en multipliant par 2,5 son assortiment à quelque 14 000-15 000 références, d’innover par l’adoption du concept de file unique avec système d’appel pour accéder à l’un des 14 comptoirs tous ouverts la journée du samedi, d’implanter au premier étage un robot doté de quatre sorties à même «d’éviter au comptoir la rupture du contact avec le client en allant chercher directement les médicaments au stock» et au 2e étage 300 m2 de locaux administratifs et sociaux indispensables à l’organisation d’une telle structure. «Nous atteignons une moyenne de 1 300 clients/jour. Grâce à la baisse significative de nos prix, la croissance de notre chiffre d’affaires depuis le changement de réseau est de l’ordre de 10% sur la même période de 2016».
L’argument services. Pour autant, Pascal Lesne, pour qui l’argument prix est essentiel, ne néglige pas, loin s’en faut, l’argument services. C’est que «la concurrence s’étend un peu partout, il faut être vigilant et elle ne se fait pas que sur les prix. Nous nous devons d’être toujours irréprochable sur les services. Quand le client sort de chez le médecin, il faut qu’il ait le réflexe de venir de suite à la pharmacie de la Déesse parce qu’il aura immédiatement son produit avec un bon conseil et au meilleur prix. C’est pour cela que notre management est orienté sur le service client. Le prix ne fait pas tout, l’essentiel est la prise en charge du client». Satisfait, Pascal Lesne l’est d’autant plus que, pour pérenniser son entreprise, «le passage à Pharmabest (lui) a permis d’asseoir une façon de travailler entrepreneuriale pour rester un acteur économique en centre-ville de Lille, au même titre que des enseignes comme la Fnac, Le Furet du Nord…».