La passion s’invite dans le cercle
Dans la kyrielle de clubs et réseaux, les entités hédonistes occupent une place bien particulière. Elles misent sur une passion commune entre leurs membres et la convivialité. Parler rugby, s’intéresser au patrimoine bâti, partager un mode de vie épicurien sur fond de bons crus et de gastronomie, disserter sur la filmographie récente ou d’hier… Les exemples sont foison et peuvent se décliner sur de nombreuses parcelles de nos territoires. Une autre façon de réseauter.
Des associations d’anciens élèves aux laboratoires d’idées, en passant par les réseaux politiques aux clubs hédonistes, il existe en France pléthore de moyens pour développer son réseau. Passionnés de nature, d’histoire, de voyages, curieux des saveurs du terroir, amateurs de pêche ou de chasse, sportifs… sont ici d’infimes exemples parmi une pyramide. Avant de s’inscrire à tous les cercles pouvant l’intéresser, le dirigeant devra cibler ses attentes et répondre aux questions suivantes : quels besoins a-t-il par rapport à sa stratégie d’entreprise ? Est-ce de se former ? De faire des affaires ? De rompre une certaine solitude ? De céder son entreprise ? De contribuer au débat national et de s’engager comme citoyen au service d’une cause ? Certains clubs et réseaux demeurent plus ou moins adaptés à certains stades de la vie d’une entreprise et de la trajectoire de son dirigeant. Il est une chose certaine : nul n’est expert en tout. Dans un réseau, chacun apporte son expertise et s’enrichit humainement. Briser un isolement, tisser des liens, échanger avec ses pairs, s’entraider : les clubs hédonistes rassemblent ces vertus et visent à fédérer une petite communauté autour d’une même passion. Leur fil rouge : la bienveillance et une relative bonhommie dans leur approche. Un amateur de cigares, de vins, de chocolat, de voile trouvera là ses semblables.
Hédoniste et solidaire
Pour trouver un club ou un réseau hédoniste, le web est tout indiqué. Un petit tour par un moteur de recherche et la solution est trouvée. Ce type de groupe tend à s’éloigner d’un certain formalisme. Mais ici, comme ailleurs, les principes de base demeurent, même s’il est sans doute plus souple. L’entrée dans le cénacle se fait souvent par cooptation ou parrainage par un ou deux membres en place. La candidature doit ensuite être validée par le club. Ce barrage permet simplement de garantir le sérieux, la motivation et les valeurs des nouveaux membres. L’implication dans un club hédoniste demande un investissement en temps et en argent, en termes de cotisations qui peuvent être variables de l’un à l’autre, pouvant aller de quelques dizaines d’euros à plusieurs milliers. La fréquence des rencontres et événements différent également. Au travers d’une marotte commune, un dirigeant cultivera son carnet d’adresses, se tiendra informé d’opportunités de marchés ou de reprise d’une entreprise. La plupart des clubs et réseaux ne sert pas directement à gagner des clients. Dans ces cercles, on aime dire «donner avant de recevoir». Les réseaux sont le sésame pour faire fructifier son activité ou doper sa carrière. Les entrepreneurs sont par nature bien souvent des individualistes assumés. Pourtant, le monde de l’entreprise se nourrit depuis toujours de solidarités. Pour créer, grandir et prospérer, on a besoin des autres : de leurs conseils, de leur expérience, des opportunités de marchés qu’ils représentent. C’est en tissant des réseaux professionnels et conviviaux que le dirigeant de PME parvient à dépasser son isolement. Aujourd’hui, la mise en réseau prend une dimension nouvelle avec internet, qui a mis le monde à portée de clic. Mais il suffit parfois de fédérer les énergies autour de soi pour trouver de nouvelles forces, un nouvel élan. Autour d’une passion partagée, c’est encore mieux. L’aspect humain ne s’efface pas derrière le virtuel.