La mode urbaine à portée de main

Enseigne de prêt-à-porter, la Réserve a été créée il y a un peu plus d’an et demi par William Blanquin. Ce dernier a choisi de quitter Paris pour revenir à ses racines et investir sur un territoire qu’il connaît bien.

William Blanquin a opéré un retour aux sources en s’installant à Auchel.
William Blanquin a opéré un retour aux sources en s’installant à Auchel.
D.R.

William Blanquin a opéré un retour aux sources en s’installant à Auchel.

Commercial pour une enseigne de luxe en région parisienne pendant une quinzaine d’années, William Blanquin a choisi de quitter la capitale pour opérer un retour aux sources et ouvrir sa boutique de prêt-à-porter : “J’ai souhaité quitter le stress de la vie parisienne. J’ai réalisé un vieux rêve d’enfant en ouvrant mon magasin de vêtementsJ’ai toujours aimé la mode.” Et cette enseigne n’a pas été ouverte n’importe où, en effet, William Blanquin a créé son activité dans le quartier Saint-Pierre dans une demeure qui hébergeait autrefois un commerce d’alimentation tenu par ses grands-parents puis ses parents. “C’est une tradition familiale que je perpétue en quelque sorte puisque nous sommes commerçants de génération en génération depuis plus de 100 ans. La boutique est installée dans l’ancienne réserve, d’où son nom“, souligne-t-il.

Si l’aspect affectif a guidé les pas de William Blanquin dans ce projet d’implantation, l’intéressé a aussi constaté qu’il existait un réel besoin sur le secteur, comme il le confie : “A part les grandes chaînes, il n’existe pas beaucoup d’enseignes de prêt-à-porter sur le secteur. Quand on parle de mode, on évoque Paris, Milan et Londres. Et pourquoi pas Auchel ? Pourquoi ne pourrait-on pas trouver chez nous les mêmes vêtements que dans ces grandes villes ? J’apporte une mode urbaine dans un contexte plus rural.” Pour que la recette fonctionne, l’intéressé a opté pour une stratégie consistant à réduire ses marges au maximum, privilégiant le volume. Il a fallu aussi et surtout trouver des fournisseurs et William Blanquin a pu s’appuyer sur son réseau de connaissances et notamment des professionnels de la mode. Il ne fonctionne pas par collection, il préfère arpenter les showrooms, en quête d’originalité.

Proposer des choses inédites. “J’apporte régulièrement des nouveautés. Les gens voient une tenue dans une émission à la télé et le lendemain, il faut être en capacité de proposer des choses similaires. On doit être en veille permanente et suivre les tendances qui évoluent très vite“, indique William Blanquin. Ce dernier est parvenu à décrocher quelques exclusivités, ainsi on trouve dans son antre des vêtements de la marque Smiling Paris qui ne sont vendus qu’à Paris, Los Angeles et… Auchel. Le magasin avait pour cible les 15-25 ans au départ mais finalement la Réserve séduit les 15-45 ans.

Au niveau marketing, William Blanquin a beaucoup misé sur les réseaux sociaux, sa page Facebook compte 3 000 abonnés et chaque jour, il publie des articles, présente un look… Ce vecteur de communication devient essentiel pour le commerce actuel : “Aujourd’hui il faut aller chercher les clients et dans ce cadre, les réseaux sociaux constituent un formidable outil.” S’il vend, William Blanquin conseille également. Il a ainsi développé des formules relooking en collaboration avec un salon de coiffure situé à Burbure et il s’agit d’un créneau prometteur. Satisfait de ces 19 premiers mois d’activité, William Blanquin a enregistré des résultats supérieurs à ses prévisions. Ambitieux, il envisage à moyen terme de s’agrandir et de proposer des vêtements à destination des femmes et enfants. A plus longue échéance, le modèle La Réserve pourrait être transposé à d’autres petites villes du département.