Première édition de Mobil'in à Euratechnologies
La mobilité urbaine, enjeu d'entreprises et de territoires
Pour sa toute première édition, Mobil'in a réuni une trentaine de start-ups à Euratechnologies. En pleine semaine de la mobilité (du 16 au 22 septembre derniers), cet événement était organisé par quatre acteurs de l'innovation en Hauts-de-France : EuraTechnologies, Move Factory, Transalley et Trackap.
L'atrium d'EuraTechnologies avait
plutôt des allures de piste cyclable improvisées le 19
septembre dernier. Entre les stands des 36 entreprises présentes, de quoi
tester des vélos et trottinettes électriques mais surtout, montrer
le dynamisme de l'éco système régional sur le secteur de la
mobilité.
«Aujourd'hui,
50% de la population mondiale vit dans un environnement urbain. On
sera 70% en 2050. Les entreprises ont un rôle à jouer pour avoir un
impact positif et durable»
a rappelé Koussée Vaneecke, présidente du directoire
d'EuraTechnologies. Après cette première étape lilloise, Mobil'in
se déplaçait chez Transalley, le technopôle des mobilités et
transports durables à Famars puis à la Move Factory, le vaisseau
amiral du groupe Norauto, à Villeneuve d'Ascq.
Des
infrastructures mal adaptées ?
Si
les citoyens sont souvent motivés à changer de comportement, c'est
généralement au niveau des infrastructures que le bât blesse. Une
récente étude de l'INSEE Hauts-de-France montrait que les actifs
régionaux émettaient en moyenne 7% de plus d'équivalent CO2
par an que dans le reste de l'Hexagone (hors Ile de France).
«Ce
n'est pas un problème de météo. Il n'y a qu'à passer la frontière
et voir les infrastructures cyclables en Belgique. Le problème,
c'est celui de l'infrastructure et de la culture»
soutient Noémie Rogeau, CEO de 2R Aventure.
Ce
spécialiste du vélo électrique et de la tente surélevée, créé
en 2015 à Bondues par la reprise d'un acteur de la vente de vélos
par correspondance, conseille les entreprises sur leur bilan carbone
et surtout, comment l'améliorer. L'entreprise a par exemple
accompagné le groupe immobilier Tisserin, nouvellement installé au
ShaKE à Euralille, dans le réaménagement du parking pour
accueillir des vélos, ou encore sur la mise en place d'un forfait
mobilité durable qui, à l'image de la prise en charge d'un
abonnement aux transports en commun, prend en charge l'utilisation
d'un vélo.
Accompagner
les usages
«Sur
la mobilité alternative, il faut le même niveau de service que sur
une mobilité dite classique. Si vous avez trois étages à monter
avec votre vélo pour aller travailler, vous allez rapidement
abandonner... Ce qui compte, c'est l'adhésion»
poursuit-elle.
«Les collectivités ont un rôle à jouer pour impulser le changement. La mobilité est un éternel recommencement et elle ne sera pas la même selon les territoires. On ne peut pas laisser les usagers tous seuls. Rendre une ville sécurisée c'est aussi permettre l'émergence de nouvelles mobilités pour partager l'espace public» poursuit la dirigeante. Les initiatives sont là, restent donc les comportements à modifier pour tendre vers un véritable changement urbain.