Territoires

La mobilité durable s'ancre à Sarrebourg

Ce samedi 25 septembre, les acteurs de la mobilité durable de la Communauté de communes Sarrebourg-Moselle Sud se mobilisent à l’occasion d’une journée dédiée aux alternatives de transport et aux déplacements doux, à Sarrebourg. C’est ici l’un des engagements majeurs de l’intercommunalité dans son schéma directeur.


L'urgence écologique amène à réinventer les plans de mobilité sur les territoires.
L'urgence écologique amène à réinventer les plans de mobilité sur les territoires.

Les mentalités évoluent et les lignes bougent. Comme bien d’autres, celles liées à la mobilité sont concernées. Ainsi, entre 2015 et 2020, le recours à la bicyclette pour se rendre au travail a augmenté de 2 points dans les communes-centres, pour atteindre 6 % début 2020. L’utilisation des transports en commun a légèrement progressé dans les pôles des aires d’attraction des villes. L'utilisation des modes de transports propres, vélo ou trottinette, est en hausse ces trois dernières années, selon une étude d'Odoxa. Plus d'un Français sur trois disent les utiliser plus souvent. Du côté du rail, 36 % disent prendre plus souvent le train, et 33 % avoir recours plus fréquemment au covoiturage. Certains optent également pour l'achat d'une voiture qui consomme moins - cela concerne un peu moins de quatre français sur dix -. Plus de la moitié des moins de 25 ans déclare utiliser les modes de déplacement doux - vélo ou encore trottinettes - plus souvent qu'avant. Ils ont également plus fréquemment recours au covoiturage. À titre de comparaison, seuls 20 % des plus de 65 ans disent opter pour le partage de leur voiture. Plus on avance dans les âges, moins on change ses habitudes.

Sarrebourg, épicentre des déplacements doux

Se déplacer autrement, c’est l’une des actions cardinales de la Communauté de communes Sarrebourg-Moselle Sud : bon pour la santé et la planète. Un leitmotiv partagé et fédérateur sur cet espace de 76 localités groupant plus de 46 000 habitants. Ce samedi 25 septembre, de 10 h à 17 h, face au centre socioculturel de Sarrebourg, parking Malleray, le grand public est convié à une journée multiformes. Intitulé de l’action : «Village mobilité». Un programme dense a été mis en place : démonstration et essai de véhicules et vélos électriques, bourses aux vélos d’occasion, réparation et marquage vélos, autopartage, informations sur l’offre de mobilité, présentation d’Isibus et de ses deux lignes régulières desservant Sarrebourg et Réding, nouveautés sur le covoiturage, animations pour les adultes et les enfants. En sus, petite restauration le midi. En somme, une journée conviviale et de découverte à partager en familles, entre amis, entre collègues. L’une des solutions les plus simples pour réduire nos émissions de CO2 reste encore d’utiliser l’énergie du corps humain pour se déplacer. En plus des effets bénéfiques pour la santé, ces modes de transports doux permettent de se déplacer sans polluer et limitent le besoin de place de parking. Ce, grâce à la marche à pied, la trottinette, le vélo, les rollers, le skate. Bien que les innovations technologiques sur les équipements et les carburants devrait permettre à long terme de réduire les émissions de gaz à effet de serre, nous pouvons aussi agir en changeant nos habitudes de déplacement. Et cela, c'est déjà du concret en terre sarrebourgeoise.

La crise et la mobilité

Les statistiques de l’Insee, conjuguées aux résultats de l’Observatoire des mobilités émergentes, avec le soutien de l’Ademe et de la SNCF, ont mise en lumière en 2020 de nouvelles habitudes de déplacements, avec une modification des usages, qu’il sera intéressant de mesurer dans les mois à venir. Les données établies montrent une prédominance des modes de transport individuels. Au sein des modes doux, la marche apparaît comme la grande gagnante, avec un usage en hausse pour 27 % des Français contre une baisse chez seulement 5 % d'entre eux, et un taux d'usage de 78 %, mais aussi le vélo (solde d’évolution de + 6 et taux d'usage de 38 %). Mais en parallèle, le recours à la voiture personnelle progresse toujours (+ 3) et son taux d'usage atteint 81 %. Les autres modes de transport connaissent une diminution légère (covoiturage, taxis, VTC), à l’exception des transports collectifs (TGV et surtout transports collectifs urbains - bus et métro surtout) qui ont subi la plus forte dégradation (soldes d'évolution respectifs de - 8 et - 10). Quant aux aménagements réalisés pour favoriser la marche ou le vélo, plusieurs son plébiscité : les pistes cyclables, avec 79 % de la population se disant favorable et la piétonisation d’une partie des villes qui recueille 76 % d’avis positifs. En revanche, les avis sont plus partagés sur la limitation à 30 km/h de certaines zones des villes (58 % d’avis positifs contre 31 % d’avis négatifs).