La ministre de la culture Fleur Pellerin inaugure la crypte

La crypte de l'imposante basilique qui domine tout le Boulonnais constitue un magnifique témoignage de 2 000 ans d'histoire. Il était essentiel de la préserver. Quatre millions de travaux viennent d'y être engagés. La Ville attend désormais 30 000 visiteurs par an.

La ministre de la culture Fleur Pellerin inaugure la crypte
Cette crypte, la plus vaste de France, a été rouverte au public le vendredi 29 mai.

Cette crypte, la plus vaste de France, a été rouverte au public le vendredi 29 mai.

 

Cette crypte, la plus vaste de France, a été rouverte au public le vendredi 29 mai.

 

La ville de Boulogne-sur-Mer s’y était engagée. Après deux années de travaux, le chantier de réaménagement et de mise en valeur de la crypte vient de s’achever.

Cette crypte, la plus vaste de France, a été rouverte au public le vendredi 29 mai, aussitôt après son inauguration par la ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin, le député-maire Frédéric Cuvillier, le président du conseil départemental Michel Dagbert, le président de la Communauté d’agglomération du Boulonnais Jean-Loup Lesaffre et l’évêque d’Arras Jean-Paul Jaeger.

Le projet crypte, qui a été lancé en 2009 dans le cadre du projet européen Interreg IV des 2 Mers “Trésors révélés” mené en partenariat avec les musées de Canterbury et de Folkestone, est d’abord un programme de restauration d’un monument historique qui porte surtout sur le traitement d’un ensemble spectaculaire de peintures murales (4 000 m²), et sur l’assainissement. Par ailleurs, les fouilles archéologiques menées en 2012 ont permis de mettre au jour des vestiges antiques : des casernements, une voie romaine, un grand bâtiment vraisemblablement à usage d’entrepôt. Mais l’intervention de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) a aussi porté sur le cimetière médiéval implanté sur le flanc sud de la nef.

Un nouvel écrin pour les collections. Outre le sol et l’éclairage, le réaménagement de la crypte permet une mise en valeur des différentes collections restaurées, à la faveur d’un parcours de visite repensé, et notamment : la collection lapidaire, constituée des sculptures romaines témoignant de l’occupation antique du site et des vestiges de l’église médiévale ainsi que la collection d’art sacré, qui réunit des objets cultuels et liturgiques en orfèvrerie, des statues en bois s’échelonnant du XIVème au XIXème siècle, des ivoires, du mobilier et des tableaux dont une série figurant les douze évêques de Boulogne. La pièce la plus précieuse, parmi les 473 objets exposés, est sans doute le reliquaire du Saint-Sang probablement offert par Philippe le Bel en 1308 pour abriter la relique envoyée de Jérusalem par Godefroy de Bouillon en 1100.

Outre ses riches collections, la crypte est un lieu de mémoire associé au général argentin José de San Martin, libérateur de son propre pays en 1816, du Chili et du Pérou, mort à Boulogne en 1850. Une chapelle lui est dédiée, à l’endroit où sa dépouille fut conservée durant onze ans avant son rapatriement dans sa ville natale. La ministre Fleur Pellerin a profité de son déplacement à Boulogne pour signer avec Frédéric Cuvillier le pacte par lequel l’Etat et la municipalité s’engagent à maintenir leurs dotations pour la culture pour les trois prochaines années.

Accès par l’entrée de la Basilique de Boulogne. Ouvert en haute saison (jusqu’au 30 septembre) du mardi au dimanche de 10h à 13h et de 14h à 18h. Accessible aux personnes à mobilité réduite.