La Métropole affiche son attractivité et sa dynamique

Les chiffres attestent de l’attractivité et de la dynamique économique dont a fait preuve en 2012 la métropole lilloise regroupée sous sa nouvelle bannière «Lille’s». Un élément positif et mobilisateur en cette période économiquement troublée.

La Métropole affiche son attractivité et sa dynamique
D.R.

De gauche à droite, Michel-François Delannoy, Luc Doublet et Philippe Hourdain.

 

Exit l’Apim, Agence pour la promotion internationale de Lille métropole, vive Lille’s agency ! Sous ce vocable, Lille Métropole Communauté urbaine et la CCI Grand-Lille, entre autres, travaillent à l’émergence d’une stratégie et des priorités de développement économique. «Lille’s agency traduit la mise en cohérence de l’image territoriale de la Métropole autour d’une ambition partagée, cohérente et lisible», explique son président Luc Doublet, entouré de Michel-François Delannoy, vice-président de LMCU, et de Philippe Hourdain, président de la CCI Grand-Lille. «C’est un positionnement nouveau, précise Michel-François Delannoy, dont le maître mot, la confiance, soude notre travail pour le développement économique et de l’emploi dans un moment particulièrement difficile…» Pouvoir afficher de bons chiffres permet non seulement de justifier la politique mise en œuvre, même sujette à améliorations, mais aussi d’initier des perspectives prometteuses.

 

Retour sur investissement. Les chiffres présentés le 6 mars par ces trois acteurs de la dynamique économique métropolitaine sont à cet égard flatteurs : 193 projets d’implantation et de développement en 2012 − 32 de plus qu’en 2011 −, 4 857 emplois impactés contre 2 700, dont 55% de créations nettes contre 33%. Sur ces 193 projets, 138 sont le fait des sites d’excellence (Euralille, EuraTechnologies, Eurasanté, Haute-Borne, Union-Plaine Images). «C’est très important de mesurer le retour sur investissement (de la) forte impulsion publique sur ces sites qui jouent leur rôle de locomotive pour développer de nouvelles filières et composer la nouvelle personnalité économique de la métropole et de la région», s’est félicité Michel-François Delannoy. Des chiffres qui, additionnés les uns aux autres, permettent d’illustrer la confiance et la capacité des acteurs politiques, économiques et privés de « réunir leurs forces et leurs ressources pour être plus efficaces aux côtés des acteurs économiques». Cette capacité a trouvé à se consolider dans la création de Lille’s solutions immo, une bourse immobilière sur internet qui recense 1 000 produits et plus d’un million de mètres carrés de surface foncière économique, ainsi que dans la simplification du parcours du développeur avec LMCU devenue guichet unique de l’attribution des aides territoriales.

Le développement économique de la Métropole a aussi été exogène avec 39 entreprises extérieures au territoire, dont 17 à capitaux étrangers qui ont généré 843 créations d’emplois, telles l’Australienne Jord International, ingénierie pour éoliennes, qui a quitté Bruxelles pour Lille, l’Allemande MT2I qui a repris EBM à Pérenchies, la Britannique Andrew Sykes à Hallennes-les-Haubourdin. «Nous démontrons aux entreprises que nous sommes une région de réseaux et de collaboration entre puissance publique et monde économique. Cela fait notre force et notre différenciation en ces temps de crise, cette coopération est gagnante-gagnante», assure Luc Doublet.

 

De l’accessibilité à la mobilité. Si la marque “Lille’s” fait bénéficier l’ensemble de la Métropole des retombées de développement économique − «un enjeu politique majeur» pour Michel-François Delannoy −, si cette marque territoriale, complétée d’une approche Europe du Nord dans son benchmarking − «Nous devons nous comparer et être en standard avec Barcelone, les villes allemandes…» −, s’avère payante, d’autres sujets peuvent fâcher ou, à tout le moins, ne pas (encore) faire l’objet d’un réel consensus. La thématique de l’accessibilité en est. A ceux qui bottent en touche − «dans notre environnement concurrentiel, il y a pire», «la non accessibilité très haut débit sera plus fatale dans les dix ans»… −, Philippe Hourdain a proposé la création d’une agence métropolitaine de la mobilité dans la continuité des propositions que devait faire la CCI Grand-Lille en matière de «mobilité intelligente».

 

«Lille’s région». Quant à savoir s’il y a risque de décrochement entre la dynamique métropolitaine et le reste de la région, Luc Doublet rétorque que «la Métropole est un tracteur. Si elle n’était pas attractive, ce serait dramatique». Et Michel-André Delannoy, au-delà du contrat de filières déjà partagées entre la Métropole et d’autres territoires régionaux comme la filière Images et de son appel à un développement beaucoup plus structuré avec la façade maritime, de mettre ses espoirs dans la réforme de l’organisation territoriale en gestation  avec l’installation «de la région comme collectivité compétente et chef de file avec une autorité que lui donnerait la loi en matière économique, ce que nous faisons dans le cadre du SRDE… La Métropole n’a la taille critique que si elle s’allie avec les autres territoires de la région et de l’Eurorégion».