Filière linière

La marque Le lin français Jean-Decock se développe dans l’Aisne

Présente dans la filière linière depuis plusieurs générations, historiquement implantée à Quaëdypre dans le Nord, la famille Decock poursuit le développement de son activité dans l’Aisne avec l’ouverture d’une nouvelle usine de teillage de lin dans la zone d'activités du Griffon à Laon.

La relève est assurée avec la troisième génération Charles, Édouard et Quentin Decock à la tête des deux sites de production.
La relève est assurée avec la troisième génération Charles, Édouard et Quentin Decock à la tête des deux sites de production.

Le lin est une matière au cœur de toutes les tendances, de plus en plus mise en valeur par les créateurs de mode mais aussi utilisée en matière d’ameublement. Et pour répondre aux besoins de ce « marché très dynamique », la famille Decock, dans la filière linière depuis le grand-père Jean, a dû « développer sa capacité de production ». C’est ce que les dirigeants actuels, Édouard, Quentin et Charles ont décidé de faire en implantant une deuxième unité de teillage dans l’Aisne, à Barenton-Bugny, dans la zone d’activités du Griffon.

Un rapprochement évident 

Directeur du site de Barenton-Bugny, Quentin Decock justifie le choix de l’Aisne : « Nous avons choisi de poursuivre le développement de notre entreprise familiale dans l’Aisne pour nous rapprocher des liniculteurs du département avec qui nous travaillons depuis plus de 35 ans. Nous sommes ravis de nous être implantés ici, et voulons continuer notre développement dans un esprit de partenariat avec les responsables politiques locaux et ceux de la zone du Griffon contribuant à l’essor économique local et à la création d’emplois. Le résultat est à la hauteur de nos attentes. »

La fibre est reconnue pour allier « une extrême finesse et une force impressionnante ».

« C’est avant tout une fierté de pouvoir compter sur une équipe de salariés engagés »

Depuis la mise en service de l’unité axonaise, les 24 salariés formés par les équipes du Nord ont pris possession des lieux et font vivre les deux premières lignes de production déjà en service. 

Le lancement d’une troisième ligne a été annoncé lors de l’inauguration officielle le 22 octobre dernier, un peu en avance sur le planning, ce qui, pour les dirigeants, témoigne « du bon démarrage de l’activité ». Édouard Decock, directeur du site de Quaëdypre dans le Nord poursuit : « Pour Le lin français Jean Decock, c’est avant tout une fierté de pouvoir compter sur une équipe de salariés engagés, qui ont été formés sur mesure pour la nouvelle usine. Nous sommes fiers de les voir aux manettes de cette usine alors qu’il y a deux ans, beaucoup d’entre eux ne connaissaient rien au lin. »

Le lin est une plante zéro déchet parfaite, chacun des produits trouve sa place aujourd’hui dans notre société : les fibres, pour le textile ; les graines, pour l'alimentation humaine et animale et pour faire de l'huile de lin, enfin les anas et la poussière pour le paillage, des panneaux agglomérés, pour l'isolation, ou encore comme combustible.

Plus de 600 personnes ont visité les lignes de production lors de l’inauguration de l’usine de l’Aisne.

Repères

- SAS Jean Decock créée en 1957 par Jean-Decock, récemment rebaptisée Le lin français Jean Decock pour donner « une nouvelle identité » au produit.

- Chiffre d’affaires 2019 : 30 millions d'euros.

- Effectif : 65 employés dans le Nord.

- Site de Quaëdypre : 20 000 tonnes de paille de lin transformées pour 4 000 tonnes de fibres longues de lin produites chaque année.

- Capacité de transformation du site de Barenton-Bugny : 16 000 tonnes de paille de lin (au démarrage).

- Quatre zones de culture : Nord, Pas-de-Calais, Seine-Maritime et Aisne pour 5 000 hectares de culture.