La Maison Courtier ouvre son premier magasin de producteurs à Amiens

Musique d’ambiance et déco soignée. Le 20 de la rue Saint-Fuscien ressemble assez peu à l’idée que l’on pourrait se faire d’une boutique de producteurs locaux. Il s’agit en fait du dernier projet imaginé par Marie et Adrien Courtier.

Dès 2013, le couple installé à Contay, souhaite diversifier son activité agricole en mettant en place ses premiers distributeurs de fruits et légumes. Des produits qui proviennent de maraîchers de la Somme et avec qui ils partagent des valeurs communes. Et puis, cinq ans plus tard, ils décident de devenir eux-mêmes maraîchers. « Nous prônons une agriculture raisonnée, qui respecte les sols et nos productions », souligne Marie Courtier qui a ouvert le 15 octobre dernier à Amiens Maison Courtier – des produits d’ici.

Retours de clients 

« La boutique nous offre la possibilité d’avoir des retours directs de nos clients, ce que ne permettent pas les distributeurs. Là, il y a un vrai échange qui se crée, c’est l’occasion de réexpliquer la saisonnalité des produits et notre façon de travailler », explique-t-elle. Installé stratégiquement à proximité d’une fromagerie, d’une boucherie et de deux boulangeries, le magasin vient compléter l’offre du quartier.

Comme pour les six distributeurs, les produits proposés par la Maison Courtier proviennent de Contay, mais aussi d’autres producteurs de la Somme. « Nous les connaissons tous et nous sommes sûrs de la qualité de leur production », souligne Marie Courtier qui profite des envies de ses clients pour tester de nouvelles variétés. « Nous ne nous interdisons rien, c’est un moyen très intéressant pour progresser et découvrir de nouvelles choses », ajoute-t-elle.

Élargir l’offre

En plus des fruits et légumes, la Maison Courtier a développé dans sa boutique toute une gamme d’épicerie composée de produits des Hauts-de-France. « Nous n’aurons jamais de bananes ou de fruits exotiques. Mais, selon les opportunités qui se présentent, nous pourrons proposer des produits différents. Nous avons actuellement des huîtres par exemple, ou de la truite fumée », détaille-t-elle.

En janvier prochain, Marie Courtier suivra également une formation pour transformer les légumes qui ne trouvent pas preneur. « Le projet est encore en construction, mais cela pourrait être de la soupe ou des légumes sous-vide », confie-t-elle. Une offre supplémentaire de diversification qui pourrait s’accompagner dans le futur d’un autre point de vente. « Nous allons d’abord nous concentrer sur cette boutique qui vient juste d’ouvrir, mais à l’avenir si nous trouvons un autre lieu intéressant, pourquoi pas. Je ne ferme aucune porte », conclut-elle.