La MAAM informe les dirigeants d’associations sur leurs responsabilités
La Maison des associations d’Amiens Métropole (MAAM) organise depuis plus de 20 ans des formations à destination du monde associatif. Le 14 mars dernier, cette matinée portait sur la responsabilité des dirigeants d’associations.
Il existe dans le département de la Somme plus de 17 000 associations, dont 7 000 rien qu’à Amiens. Comme la moyenne nationale, environ 10% d’entre elles sont porteuses d’emplois salariés. Employeuses ou non, toutes sont bien souvent à la recherche d’éclaircissements sur la règlementation en vigueur ou une montée en compétence de leurs équipes. « Il y a un vrai besoin d’informations et de formations pour l’ensemble des acteurs du monde associatif, et la MAAM essaye avec d’autres de répondre à cette demande. Si ces formations dispensées dans nos locaux s’attaquent à des points particuliers, nous sommes également en train de mettre en place un MOOC accessible à tous », explique Brigitte Bourgois, directrice de la Maison des associations d’Amiens Métropole. En plus de cela, la structure propose un soutien logistique et contribue à la dynamisation du tissu associatif local.
Les responsabilités du dirigeant
En ce samedi matin, Ils sont une vingtaine à se presser à la formation dispensée par Antonio Terra, militant associatif et représentant de la MACIF. Promotion de la musique, aide à l’enfance, reconstitution historique, association sportive… les profils sont variés, mais tous sont venus s’informer sur leurs responsabilités en tant que dirigeants mais aussi les options possibles en terme de statuts, d’assurance ou de fiscalité. « On se sent parfois très démuni, surtout quand on prend la tête d’une association. On ne sait pas vers qui se tourner et où s’informer » explique Yasmine Lheritier qui a repris les rênes du Gym Club de Saleux il y a maintenant cinq ans. « Au départ je ne m’imaginais pas tout ce que ça impliquait d’être présidente, les règles sont très strictes » ajoute-t-elle. « Même l’association de pêche du coin doit tenir une petite comptabilité, tout est très encadré » ? note pour sa part un participant. Des questions cruciales qui apparaissent au fur et à mesure pour Christine Picard, qui réfléchit à se lancer. Cette quadra a dans l’idée d’ouvrir des vergers urbains et semi-urbains pour tous et d’animer des ateliers autour de l’entretien de ces arbres. « Avant d’entreprendre quoi que ce soit je veux savoir où je mets les pieds et quelles sont les responsabilités qui incombent au président d’association. Je ne m’imaginais pas que les responsabilités soient aussi lourdes. »
Côté responsabilité civile, Antonio Terra a cependant rassuré les participants en rappelant notamment qu’en cas d’accident, c’était à la victime de prouver la faute de l’association, l’existence de préjudice et le lien entre le dommage et cette faute avant de mettre l’accent sur l’importance de proposer aux adhérents une assurance dans le cadre de certaines activités. « Nous sommes là pour envisager le pire et parer à toutes les éventualités, mais être président d’association ne se résume pas à avoir des ennuis et à être responsable de tout » ? nuance d’ailleurs un participant.