"La liberté guidant le peuple" de Delacroix quitte les murs du Louvre pour restauration
"La liberté guidant le peuple" de Delacroix a été décroché mercredi avec d'infinies précautions de ses cimaises au musée du Louvre pour une restauration qui doit durer...
"La liberté guidant le peuple" de Delacroix a été décroché mercredi avec d'infinies précautions de ses cimaises au musée du Louvre pour une restauration qui doit durer jusqu'au printemps 2024, a constaté l'AFP.
La femme aux seins nus, brandissant le drapeau bleu-blanc-rouge sur une barricade et au milieu d'insurgés, au coeur de Paris, a été réalisée par Delacroix (1798-1863) en 1830, année de la chute du roi Charles X et de l’avènement au trône de Louis-Philippe Ier.
"Cette allégorie peinte par Delacroix est aussi l’une des images les plus célèbres au monde. Sa restauration, très attendue, lui restituera toute sa beauté", a déclaré la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, dans un communiqué.
Oeuvre inspirée de la révolution des Trois Glorieuses en France en 1830, cette huile sur toile de grand format (3,25 m sur 2,60 m) est habituellement exposée dans l'une des grandes salles rouges du Louvre aux côtés de "La Prise de Constantinople par les Croisés" et de "La mort de Sardanapale", les deux plus grands tableaux de Delacroix.
Restauré pendant 10 mois, "La mort de Sardanapale" devrait retrouver son emplacement le 27 septembre, selon le musée du Louvre.
"Longuement préparée en amont par des radiographies et analyses" de la toile, la restauration de "La liberté guidant le peuple" intervient "dans le cadre d'une grande campagne de restauration lancée en 2019 pour les grands formats du XIXe siècle", a précisé à l'AFP le directeur du département des peintures du Louvre, Sébastien Allard.
Pour redonner son éclat au tableau, "les vernis oxydés devenus jaunes qui altèrent la gamme chromatique bleu-blanc-rouge de +la Liberté+ doivent notamment être allégés", a-t-il précisé.
Le tableau sera remplacé temporairement par le tableau qui était situé juste en face, "Les Femmes souliotes" d'Ary Scheffer (1827).
Depuis 2015, plus de 200 restaurations, dont certaines de grande ampleur, ont été réalisées par le musée du Louvre de "La Belle Ferronnière" de Léonard de Vinci (2015) à "La Mère infortunée" de Constance Mayer-Lamartinière (2022).
"Les Femmes d'Alger" (2022) et "Scènes des massacres de Scio" (2020) d'Eugène Delacroix, ainsi que "La Vénus du Pardo" de Titien (2016) ou "L’Inspiration du poète" de Nicolas Poussin (2019) ont également été restaurés.
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