La fracture territoriale s’intensifie
L’Insee Lorraine vient de faire paraître une enquête intitulée «les territoires périurbains lorrains moins touchés par la crise». Elle démontre surtout que la fracture territoriale ne cesse de s’agrandir.
Les territoires périurbains lorrains sont moins touchés par la crise. Pas un scoop, les résultats fournis par l’Insee Lorraine dans sa dernière enquête. Elle a surtout le mérite de mettre en avant le fait que nos territoires ne sont pas tous égaux face à la conjoncture actuelle. «Les couronnes des grandes aires urbaines et les communes dites multipolarisées sont celles qui résistent le mieux aux aléas économiques», révèle l’enquête. «Elles bénéfcient d’un attrait auprès de la population, ce qui leur permet de maintenir un relatif dynamisme.»
Métropolisation trop lente
Metz et Nancy s’affchent comme principales concentrations de l’activité et de l’emploi. «Ces grands pôles urbains génèrent une dynamique dont proftent essentiellement les territoires circonvoisins. Ils abritent la plupart des actifs de 25 à 54 ans. 403 000 des 832 600 actifs de cette tranche d’âge résident dans les grandes villes lorraines». Point noir de taille : «la baisse de cette population active des 25- 54 ans a été de 3 % entre 2006-2011, soit un rythme trois fois plus rapide que la moyenne régionale.» un constat lorrain bien différent de ce qui se passe dans les autres grandes aires urbaines de l’Hexagone. «Elles concentrent les emplois très qualifés et attirent la population et les actifs.» Conséquence directe à la différence de la Lorraine : «elles traversent mieux la période de crise actuelle.» Entre 2006 et 2011, la croissance de la population active a été de 2,6 % dans ces très grandes aires urbaines. Petit problème en Lorraine : «la métropolisation n’est pas véritablement en Tmuvre car la région est handicapée par une économie moins tournée vers le secteur tertiaire.» La reconversion est toujours diffcile…