Culture, histoire et patrimoine

La Fondation Crédit agricole apporte sa pierre

Chaque année, la Fondation Crédit agricole Nord de France alloue 800 000 euros à des associations régionales au titre du mécénat, dans une seule optique : l’intérêt général.

Christopher Haderlé, délégué général adjoint de la Fondation, veille à ce que chaque projet défende l'intérêt général. (@ Aletheia Press / Benoît Dequevauviller)
Christopher Haderlé, délégué général adjoint de la Fondation, veille à ce que chaque projet défende l'intérêt général. (@ Aletheia Press / Benoît Dequevauviller)

«L’objectif du Crédit agricole est d’être la banque des territoires», explique Christopher Haderlé, délégué général adjoint de la Fondation Crédit agricole Nord de France, créée en 2015. «Nous sommes une banque mutualiste qui a pour objet de ne pas tout garder pour elle, de rayonner sur le territoire.» 

Chaque année, une centaine de projets est ainsi étudiée. «C’est du mécénat pur. Pour être éligible, il faut être sur le territoire de la caisse régionale, c’est-à-dire le Nord ou le Pas-de-Calais.» Comment cela se passe-t-il concrètement ? «Les associations nous contactent, mais parfois c’est l’inverse. Ensuite, on creuse, avec par exemple le rapport d’activité. Enfin, on se déplace pour rencontrer les élus et les présidents d’association. C’est alors que le dossier se constitue.» A l’arrivée, une vingtaine de projets est retenue chaque année.

«Nous voulons participer au rayonnement de la culture»

La décision de devenir mécène de tel ou tel projet est prise par le comité d’orientation, composé d’élus des 70 caisses locales. Quinze jours plus tard, le conseil d’administration vote les montants alloués. 

Là aussi siègent des élus, mais aussi deux représentants des salariés et des personnalités extérieures, spécialistes dans leur domaine. On y retrouve par exemple Daniel Percheron, l’ancien président de Région, ou encore Patrick Golstein, patron du pôle de l’urgence au CHU de Lille. 

«On n’intervient pas sur des bâtiments privés, précise Christopher Haderlé. On veille, par exemple, à ce que les visites soient ensuite gratuites ou tout au moins à prix réduit. Car nous voulons participer au rayonnement de la culture, faire connaître les bâtiments certes, mais aussi l’histoire régionale. Et puis nous regardons également s’il existe un plan de financement équilibré.»

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La Fondation a participé à la rénovation de la maison natale du général De Gaulle, à Lille. (@ Département du Nord)


Une vocation sociale derrière chaque projet

Derrière la majorité des dossiers figure aussi une vocation sociale. «On n’intervient pas que sur le bâti car on s’intéresse à des projets qui rayonnent d’une autre manière.» En 2020, la Fondation a participé à la rénovation de la ferme Sénéchal, située à Vieille-Chapelle, au nord de Béthune, une magnifique ferme du XIXe siècle totalement délabrée. Ce projet a été mené avec l’association «Sourire d’autiste", qui vise à accompagner des jeunes de plus de 20 ans, un âge où les structures d’accueil n’existent plus. La même année, la Fondation a aussi été mécène lors de la rénovation de fermes aux Deux Caps, du moulin d’Halluin (un projet mené avec l’EPSM), mais aussi lors de la rénovation de la maison natale du général De Gaulle.

Dans l’ensemble, ce sont 800 000 euros qui sont alloués chaque année. Dans les cartons, il y a aujourd’hui le projet de rénovation du musée d’Histoire naturelle de Lille. «On interviendra sur la mise en valeur des collections, précise Christopher Haderlé. On ne fait pas les gros travaux. Cela, c’est plutôt le rôle des pouvoirs publics.» Mais le mécénat au Crédit agricole ne s’arrête pas à la Fondation. «Nous sommes aussi 'mécène bâtisseur exceptionnel' du Louvre-Lens depuis 2012, ajoute Christopher Haderlé. On mécène la galerie du Temps et aussi certaines expositions, comme dernièrement celle intitulée 'Soleil noir'. C’est du mécénat non pérenne mais ça reste de l’intérêt général et des territoires.»