La Fnaim en AG dans un climat tendu
La Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier) Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges, tient son assemblée générale le 28 avril au Château Ernest à Tantonville dans un climat où le marché de l’immobilier retrouve une certaine tension avec une embellie quasi frénétique l’an passé.
«Après une embellie des tarifs l’an passé, place maintenant à une tension du marché, à cela s’ajoute une réglementation toujours aussi dense et la restriction dans l’obtention des financements par les organismes bancaires. Ces éléments renforcent le recours à un professionnel de l’immobilier afin de permettre de sécuriser les acquisitions ou les ventes pour nos clients.» À quelques jours de l’assemblée générale de la Fnaim Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges (le 28 avril au Château Ernest à Tantonville), Olivier Dieudonné, son président donne le ton d’un marché aujourd’hui sous tension. Sur douze mois glissants à fin janvier 2022, le volume de transactions s’est établi à 12 244 opérations en Meurthe-et-Moselle, en progression de 16,6 % par rapport à l’année précédente, et de 2 990 dans la Meuse (+ 22,3 %) et de 6 292 dans les Vosges (+ 21,2 %). Même chose pour les prix qui ont poursuivi leur progression à 11,2 % en Meurthe-et-Moselle, + 11,3 % dans la Meuse et + 13 % dans les Vosges, alors que parallèlement, l’inflation a été de + 2,9 %. Le prix de vente moyen s’est établi à 1 803 €/m² en Meurthe-et-Moselle, 1 061 €/m² dans la Meuse et 1 246 €/m² dans les Vosges.
Tensions palpables
Cela c’était pour l’an passé, un bilan qui sera mis en avant à l’occasion de l’assemblée générale de la Fnaim Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges ! Aujourd’hui la donne semble être d’un tout autre acabit. Dans la région, certains évoquent depuis le début de l’année une baisse de 25 % des transactions. Les différentes évolutions législatives, à l’image de l’interdiction de louer des logements mal isolés en 2023 en passant par les incertitudes économiques liées au contexte international et la guerre en Ukraine laissent penser que le marché devrait connaître certaines tensions dans les semaines et mois à venir. Une donne corroborée dans le baromètre mensuel de l’immobilier de la Fnaim national du mois d’avril. «Il est encore trop tôt pour percevoir un réel impact de la guerre en Ukraine sur le marché résidentiel», assure Jean-Marc Torrollion, le président de la Fnaim. «Seule certitude, les taux des crédits immobiliers vont augmenter dans les prochains mois dans le sillage d’une inflation forte et de taux d’intérêt en hausse sur les marchés financiers.» Le tout additionné à des conditions d’octroi de crédits et un durcissement des banques dans la façon d’étudier les dossiers entraîne, plus que légitimement, certaines interrogations et inquiétudes de la part des professionnels de la Pierre.