La filière aéronautique : vers plus d'attractivité en 2022

Une reprise en douceur pour la filière aéronautique dans les Hauts-de-France, entre optimisme et prudence. Sans oublier le temps de l'action, comme en témoigne l'inauguration, le 3 décembre dernier, du service bureau d'études, recherche et développement mutualisé et coconstruit avec le soutien de l’ONERA. Sa vocation : accompagner les industriels PME, TPE et ETI dans leurs projets innovants.


La filière aéronautique retrouve aujourd’hui une certaine visibilité et réengage les productions. © STELIA Aerospace
La filière aéronautique retrouve aujourd’hui une certaine visibilité et réengage les productions. © STELIA Aerospace

Dix-huit mois après l’effondrement du trafic aérien dû à la pandémie de Covid 19, la filière aéronautique retrouve aujourd’hui une certaine visibilité et réengage les productions, comme en témoignent les premiers messages communiqués par les principaux donneurs d’ordre et le GIFAS. Par ces annonces, c’est toute la filière qui doit se remettre en ordre de marche et anticiper le redémarrage des activités. 

Un redémarrage qui nécessite une adaptation des industriels sur les enjeux à venir portés par les principaux acteurs, en les accompagnant notamment à relever leurs défis techniques et technologiques de demain. «Oui, nous pouvons parler de reprise et même d'un certain optimisme. Mais tout cela reste encore fragile car nous manquons d'une visibilité réelle. Il y a eu une perte de compétences sur l'ensemble de la chaîne durant la crise. Et tout n'a pas encore été récupéré. Il faut reformer, trouver de nouveaux experts. C'est compliqué encore. Beaucoup d'entre nous travaillent avec Dassault, Airbus ou Ariane. Nous sommes des industriels avec une gouvernance propre qui nous permet d'être réactifs et dans le concret», assure Arnaud Soulet, vice-président d'Altytud, le cluster aéronautique des Hauts-de-France. Le cap 2022 est donné : devenir plus attractifs en 2022. Et cela passe notamment par des actions autour de marques employeur, aide aux recrutements et logique de partage.

Continuer les actions au plus fort de la crise

Le cluster regroupe plus de 70 adhérents, des industriels, acteurs de la formation et de l’enseignement, cabinets de consultation, dont les compétences offrent un panel de savoir-faire complémentaires qui répond aux besoins de l’ensemble des acteurs de la filière aéronautique. En parallèle, le cluster mène des partenariats avec les acteurs de la recherche et de l’enseignement, comme l'UTC, l'UPJV, Industrilab, l'Onera ou Polytech'Lille. 

«Au plus fort de la crise, nous avons continué nos missions, à vivre et à agir. Il y a nos actions de formation et de recrutement, nos réunions mensuelles sur des thèmes juridiques, financiers ou d'assurances, des retours d'expérience avec nos adhérents. Une de nos actions phares repose aussi sur le lancement d’Altylab, un service bureau d'étude et R&D mutualisé que nous avons construit en partenariat avec l’Office national d'études et de recherches aérospatiales (l’ONERA), et dédié à accompagner les industriels PME, TPE et ETI dans leurs projets innovants au travers d’une démarche opérationnelle de terrain», explique Arnaud Soulet, également directeur commercial au sein de Laroche Industries. 

Objectif : lever les verrous technologiques rencontrés et permettre le positionnement sur de nouveaux marchés. «Cette démarche permettra, au travers d’une approche concrète et la mise à disposition d’un ingénieur BE, de positionner les industriels sur des projets de développement innovants. Il s’agit d’une première à l’échelle nationale qui permettra également le développement de projets collaboratifs interentreprises.»

Arnaud Soulet, vice-président du cluster aéronautique des Hauts-de-France Altytud.