Station balnéaire de Malo-les-Bains
La digue rénovée locomotive de l’attractivité touristique
En 2014, dès son arrivée aux manettes, la nouvelle équipe municipale faisait de l’attractivité touristique de sa station balnéaire de Malo-les-Bains une priorité. Neuf ans et beaucoup de travaux plus tard, force est de constater le succès de cette ambition, avec de belles retombées économiques pour l’ensemble du secteur de l’hôtellerie-restaurant et plus largement du tourisme.
C’est sans doute le symbole le plus fort du renouveau de la station balnéaire de Malo-les-Bains à Dunkerque : l’imposant hôtel Radisson Blu et sa façade rouge et blanche de style art déco qui a ouvert en décembre dernier à l’extrême ouest de la digue. 4 étoiles, un spa, un restaurant, 110 chambres et suites et 18 000 personnes hébergées depuis l’ouverture. Jamais encore Dunkerque n’avait disposé d’un équipement hôtelier de ce standing et de cette importance.
Preuve supplémentaire, s’il était besoin, de la volonté de montée en gamme de la station balnéaire : les 129 logements de standing «Dunéo» accolés à l’hôtel inaugurés en 2021 et le projet de 130 autres (sur une surface au plancher de 8 700 m²), d’un standing encore supérieur, (certains se sont vendus à plus de 600 000 euros) dont la construction est en cours sur la place du centenaire située en face (livraison prévue en 2025).
Un chantier à 20 millions d'euros
Embellir la station balnéaire, la redynamiser et porter au plus haut son immense potentiel touristique, telle était l’ambition affichée par la nouvelle municipalité dès 2014. «Notre digue est un joyau qui n’était pas exploité comme il l’aurait dû. Notre ambition était d’en faire un lieu plus qualitatif pour amplifier le tourisme de proximité et faire naître un tourisme de destination», résume Patrice Vergriete, maire de Dunkerque. Cela s’est concrétisé par une rénovation complète des 1,5 km que compte la digue (désormais entièrement piétonne du 1er avril au 30 septembre).
Un chantier à 20 millions d’euros qui s’est fait, phase après phase : nouveau dallage (35 000 m²), nouveau mobilier urbain, belvédères et surtout nouvelles terrasses uniformisées, dont certaines les pieds dans le sable. Fini le mobilier dépareillé et les parasols publicitaires, désormais, une charte énonce strictement les règles. «Nous sommes conscients que cela représente un investissement important pour les restaurateurs et les cafetiers mais l’augmentation de la fréquentation de la digue leur a assuré un retour sur investissement assez rapide, tous nous l’ont confirmé», commente le maire de Dunkerque, ajoutant que le fonds d’indemnisation mis en place pendant la période des travaux avaient, pour le moment, permis de débloquer un peu plus de 100 000 euros pour 37 commerçants.
Cette redynamisation est passée aussi par une politique d’animations ambitieuses, en premier lieu desquelles l’organisation du festival de musique gratuit «La Bonne aventure» qui a drainé le dernier week-end de juin 50 000 personnes (dont 50% venues de l'agglomération dunkerquoise) à Malo-les-Bains, un record.
Dunkerque n’en a toutefois pas terminé avec ses ambitions pour sa station balnéaire puisqu’elle a dévoilé il y a quelques mois un projet d’extension jusqu’au port de plaisance à l’ouest, avec cafés, restaurants, logements haut-de-gamme et port de plaisance agrandi à l’horizon 2030. Le concours d’architecte est actuellement en cours. Le lauréat devrait être dévoilé à l’automne.