La différenciation positive au programme de la rentrée

La nouvelle année de l'ULCO a démarré sous le signe de la stabilité (des effectifs, du budget, de l'offre de formation...), mais aussi du défi : celui de faire reconnaître la place des petites et moyennes universités sur l'échiquier régional de l'enseignement supérieur.

L'Université du Littoral Côte d'Opale, à Dunkerque.
L'Université du Littoral Côte d'Opale, à Dunkerque.

 

ULCO

L'Université du Littoral Côte d'Opale, à Dunkerque.

Avec des chiffres stables, de nouvelles offres de formation, la mise en place de journées d’immersion, des tests de positionnement, une sensibilisation des étudiants à l’esprit d’entreprendre, un budget préservé, etc., la rentrée 2015-2016 de l’université du Littoral Côte d’Opale se place sous les meilleurs auspices. Seule ombre au tableau : la fusion des universités lilloises à l’horizon 2018, dans le cadre du projet IDEX. “Dans ce contexte on se pose beaucoup de questions, soulignait Roger Durand, président de l’ULCO. Quel est l’avenir des universités de petite et moyenne taille ? Quelle est notre place dans l’enseignement supérieur ? On va mettre des moyens là où on a déjà reconnu l’excellence : ça veut dire que ces moyens ne seront pas mis à disposition dans les autres établissements“, regrettait ce dernier. “Il faut que notre Ministère réaffirme différents types d’universités qui peuvent avoir de l’excellence dans un certain nombre de domaines. Et parce qu’elles apportent des choses sur un territoire : de l’emploi, de l’activité culturelle et un accès à l’enseignement supérieur pour des jeunes qui n’auraient peut-être pas fait d’études longues autrement“, insistait-il. Le cheval de bataille de l’ULCO pour les mois à venir : la différenciation positive. “Depuis 2012, le paysage a évolué, et ça mériterait un nouveau schéma ou au moins un débat autour de ces questions, reprenait le président de l’université. Il faut reconnaître la spécialisation de l’ULCO , on ne veut pas exister que pour alimenter les universités lilloises. On essaie de faire entendre notre voix dans l’espace de l’enseignement et de la recherche, il faut que nos partenaires en région reconnaissent nos spécialités.” Thématique de la mer, énergie, environnement industriel, qualité de l’air, démonstrateur Innocold, plate-forme IRENE, Campus de la mer… : l’ULCO a plus d’une corde à son arc et compte bien le faire entendre. Un groupe de travail piloté par le président de l’ULCO doit ainsi conduire une réflexion sur le rôle des universités des pôles métropolitains dans le paysage de l’ESR en pleine évolution, leur poids dans la stratégie régionale et sur la manière de développer leur stratégie de différenciation et l’excellence scientifique dans les territoires.

ENCADRE 1

Les trois axes du projet stratégique de l’ULCO

− Affirmer l’excellence scientifique et pédagogique en développant des filières d’excellence.

− Développer le rayonnement en développant les partenariats auprès des acteurs économiques et institutionnels.

− Renforcer l’attractivité de l’établissement par le soutien à la réussite des étudiants et par le développement de la vie de campus.

ENCADRE 2

Les chiffres clés de la rentrée

 − 7 623 étudiants inscrits

− 2 581 primo-entrants (contre 2 593 en 2014)

− 45% d’étudiants bénéficient d’une aide sur critères sociaux

− 143 apprentis parmi les étudiants en alternance

− 206 stagiaires inscrits en contrats de professionnalisation

− 13 mentions de licence

− 23 mentions de licences professionnelles, dont 4 nouvelles cette année

− 25 mentions de masters, dont 15 en partenariat avec d’autres universités régionales

− 5 mentions de DEUST, dont le DEUST bureautique et communication multimédia option technicien multimédia ouvert en apprentissage cette année

− 8 mentions DUT

− 2 mentions de DAEU