La crise serait‑elle vraiment terminée ?

Une douce euphorie semble s’être emparée du monde économique depuis maintenant plusieurs semaines. A la faveur de l’effondrement des prix du pétrole et de la devise américaine, de taux d’intérêts historiquement bas, les agents économiques regardent désormais l’avenir avec optimisme.

D’ailleurs, de récentes statistiques peuvent donner crédit à cet enthousiasme. En premier lieu, la hausse des résultats des entreprises en 2014 – notamment du CAC 40, une première depuis 2010 avec une croissance exceptionnelle de 37 % – et son corolaire, la hausse des indices boursiers qui flirtent avec leur niveau d’avant crise voire, sur certains marchés, leurs plus hauts historiques. En second lieu, une révision à la hausse par la BCE des perspectives de croissance au sein de l’Union Européenne, fondée sur une amélioration de la demande des ménages, comme des entreprises. Enfin une économie américaine, la plus vaste du monde, dont la croissance s’accélère. Accueillir avec satisfaction – et soulagement – ces bonnes nouvelles ne doit pas masquer les conditions hors normes de cette situation ni occulter les incertitudes et difficultés auxquelles certains pays restent confrontés. Parmi ces conditions exceptionnelles, la première est sans conteste la politique monétaire accommodante des Banques Centrales. Initiées très tôt par la Banque Centrale Américaine, des mesures de quantitative easing ont été mises en œuvre récemment par la Banque Centrale Européenne. Destinées à favoriser l’investissement par la disponibilité et le faible coût de financement, ces mesures ont pour effet de faire monter le prix des actifs sans, à ce jour, relancer l’investissement. C’est en effet le projet économique qui guide les choix d’investissements et la faiblesse des crédits d’investissement est à rechercher dans les reports de décisions du fait des incertitudes plus que dans la difficulté d’emprunter.

Des conditions liées à l’évolution du pétrole qui allège la facture des ménages comme des entreprises, mais qui reflète également le ralentissement de la demande des pays émergents, une baisse des prix de moitié malgré des incertitudes géopolitiques au Moyen Orient et en Russie. Une parité du dollar enfin, pour partie liée au décrochage de l’Europe vis-à-vis des Etats-Unis en terme de dynamisme mais également de politiques monétaires asynchrones des deux côtés de l’Atlantique.

Si le malade – l’économie mondiale – a besoin de tels fortifiants, c’est probablement que le mal est plus profond. Les incertitudes et difficultés sont également nombreuses : Grèce, conflit entre Ukraine et Russie, montée des fondamentalismes, instabilité politique dans plusieurs régions du monde pour n’en citer que quelques-unes.

On le voit, ce frémissement de reprise s’alimente d’un environnement pour partie artificiel et fragile. L’absence de relèvement des taux de la Banque Centrale Américaine contre toute attente en est l’exemple le plus récent. Alors, la crise est-elle vraiment terminée  ? C’est à cette question complexe que tentera de répondre Marc FIORENTINO à l’initiative de Lille Place Financière le 9 avril à la Cité des Echanges à Marcq-en-Baroeul.

Palais de la Bourse, place du Théâtre BP 359 59020 Lille cedex – www.lilleplacetertiaire.com lilleplacetertiaire@grand-lille.cci.fr

L’événement

Jeudi 9 avril à 18h à la Cité des Echanges à Marcq-en-Baroeul : “Dollar, pétrole, croissance, indices boursiers…
La crise serait-elle vraiment terminée ?”, une conférence de Marc FIORENTINO, chroniqueur radio et presse écrite,
essayiste et spécialiste de la finance.
Inscriptions gratuites au 03 20 63 68 93 ou sur le site www.lilleplacetertiaire.com

Lille Place Tertiaire et son club Lille Place Financière

Secteur caractéristique des grandes métropoles, le Tertiaire Supérieur, appelé aussi le Tertiaire à forte valeur ajoutée, englobe l’ensemble des prestations intellectuelles à destination des entreprises  : finance, juridique, conseil, marketing & communication, relations humaines, numérique, sièges sociaux…
L’association Lille Place Tertiaire a pour vocation de faire de Lille et sa Région une place forte du Tertiaire Supérieur en Europe, d’accompagner le développement des entreprises du tertiaire supérieur et de favoriser le recours à leurs services.
Lille Place Financière est un club de Lille Place Tertiaire qui regroupe les acteurs du monde de la finance désireux de promouvoir les atouts d’un territoire fort d’un réseau de banques, d’assurances, sociétés financières, puissant et diversifié.
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Grégory SANSON