Entreprises
La création d’entreprise en Moselle reste dynamique
Sensiblement à contre-courant de la tendance hexagonale qui montrait ces derniers mois un ralentissement relatif de la création d’entreprise, la Moselle reste dynamique. Zoom sur la conjoncture.
Il y a, bien sûr, la conjoncture socio-économique incertaine, dans un contexte de dégradation budgétaire. Situation qui dure depuis plusieurs mois maintenant. La création d’entreprise en France s’en ressent forcément. Logique : le climat général n’est pas à une franche confiance. D’où beaucoup de projets retardés ou finalement remisés au placard. En octobre, le nombre total de créations d’entreprises, tous types d’entreprises confondus, est toutefois reparti à la hausse (+1,5 %) après quatre mois consécutifs de baisse, en données corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables, indique l'Insee. Cette hausse résulte à la fois du rebond des créations d’entreprises classiques (+ 1,8 % après 4,3 %) et de celui des immatriculations de micro-entrepreneurs (+1,3 % après 4,8 %).
Les motivations des créateurs
En Moselle, le prisme est quelque peu différent. Sur les 10 premiers indicateurs mensuels, six s’affichent en meilleure position que leurs devanciers de 2023. Après un «coup de mou» constaté en août et septembre, la création d’entreprise dans le département a vu un rebond : + 3,31 % entre octobre 2024 et octobre 2023. Sur l’année, il a été créé 10 264 entreprises. Soit + 5,03 % sur les dix premiers mois par rapport à la même période mesurée un an auparavant. Avec une constante : les micro-entreprises pèsent en Moselle deux tiers des créations. On observe un repli (- 2,1 %) des créations d’entreprises classiques. La question revient régulièrement. Dans une conjoncture complexe et mouvante, pourquoi autant de personnes se lancent dans la création ? Un sondage OpinionWay nous donne quelques éléments de réponse. Près d'un Français sur deux aimerait être son propre patron (48 % exactement), Plus concrètement, un Français sur quatre envisage de créer ou de reprendre une entreprise. Motivations avancées : «pour exercer une activité conforme à ses valeurs», «réaliser un rêve» et «être son propre patron». Ce sont là les trois motivations les plus citées par les porteurs de projet, selon l'indice entrepreneurial français publié par Bpifrance et l'Ifop. S'ils étaient leur propre patron, sept Français sur dix considèrent même qu'ils trouveraient plus de sens à leur travail au quotidien, précise l’enquête d’OpinionWay.