La création d’entreprise comme retour à l’emploi

Anciennement connue sous le nom de VNEI (Versant nord-est initiative), Initiative Lille Métropole Nord se veut un facilitateur de développement d’activités et de création d’emplois. L’an dernier, plus de 250 porteurs de projet ont poussé la porte de l’organisme.

Sylvain Breuvart, créateur de BeeCity, accompagné par Initiative Lille Métropole Nord, propose d’installer des ruches en entreprise.
Sylvain Breuvart, créateur de BeeCity, accompagné par Initiative Lille Métropole Nord, propose d’installer des ruches en entreprise.

Depuis sa création il y a 20 ans, l’association – membre du réseau Initiative France, présidé par Louis Schweitzer et qui compte 223 plates-formes locales, dont 20 en Hauts-de-France – accompagne financièrement les porteurs de projet qui créent, reprennent ou développent une entreprise sur le versant nord-est de Lille. Basée à Roubaix, la plate-forme met à disposition des créateurs et créatrices une expertise et un suivi assurés gracieusement, notamment par des parrainages de chefs d’entreprise régionaux. «75% sont des demandeurs d’emploi, dont 30% le sont sur la longue durée. C’est un retour à l’emploi à la travers la création d’entreprise», explique Géry Duretz, président d’Initiative Lille Métropole Nord depuis 2013. Sur les 24 communes du versant nord-est, la plate-forme accompagne majoritairement des projets de création dans les services (services à la personne, restauration…), mais voit apparaître de nouveaux secteurs d’activité comme l’informatique, le numérique, le textile innovant… Parmi les projets récemment accompagnés, on retrouve notamment BeeCity ou encore Minus éditions.

163 entreprises financées, 360 emplois créés

«Nous finançons l’équivalent d’une grosse PME chaque année. 163 entreprises ont été financées depuis l’origine, pour 360 emplois créés. Nous accordons un million d’euros de prêts d’honneur par an (environ 8 000€ par projet)», poursuit le président. Durant les trois premières années d’activité, l’accompagnement post-création se renforce grâce à un réseau de parrains mais aussi avec des clubs d’entrepreneurs, indispensables à la constitution d’un réseau et qui assurent la pérennité des entreprises (83% des entreprises toujours en activité trois ans après leur création). Financée par l’Etat, la Région et la MEL dont les ressources sont de plus en plus limitées, l’association cherche aujourd’hui à diversifier ses sources de financement pour faire face à une augmentation de son activité, notamment depuis 2017, année qui a une connu une croissance de 16%. «Le contexte est difficile, mais les besoins de proximité existent toujours. Au-delà de la participation sous forme de mécénat économique, très précieuse et importante pour le futur de notre structure, l’aide apportée par les dirigeants des grandes et moyennes entreprises permettrait d’offrir à nos jeunes un vrai projet de vie à travers la création ou la reprise d’entreprise.»