La Compagnie des vétérinaires a levé 3 M€ pour financer ses développements
Animé par les groupes IRD et Humanis, le fonds Humanis Croissance Hauts-de-France, dont le lancement officiel a été annoncé en septembre 2016, vient de boucler sa première opération avec La Compagnie des vétérinaires, installée à Villeneuve-d’Ascq sur le parc de la Haute-Borne, en l'accompagnant dans ses développements à hauteur de 3 M€.
Issu d’une étroite collaboration entre les Groupes IRD et Humanis engagée dès le début 2015 et concrétisée en 2016, le fonds Humanis Croissance Hauts-de-France s’adresse à des PME et ETI qui souhaitent accroître leurs capitaux permanents pour financer leurs projets de croissance ou de rupture dans une fourchette d’intervention unitaire de 2 à 3 M€. Il se décline sous la forme d’un contrat d’obligations simples, remboursables in fine (à la fin du contrat), sur des durées de cinq ans ou de sept ans. Cette formule originale et attractive permet, expliquent ses initiateurs, à l’entreprise de libérer des cash flows afin de mieux financer ses investissements d’exploitation courants.
Quatre métiers en développement. Installée à Villeneuve-d’Ascq sur le parc de la Haute-Borne, au 2 avenue Halley, La Compagnie des vétérinaires s’est, depuis sa création à Cambrai fin 1993, imposée comme le leader sur le marché français de la crémation animale avant de s’engager dans des diversifications métier. Aujourd’hui, cette «belle PME régionale», qui compte plus de 2 000 vétérinaires actionnaires aux côtés des centrales (Alcyon, Coveto et Centravet) et du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL), emploie près de 300 salariés et réalise un chiffre d’affaires consolidé proche de 30 M€., autour de quatre métiers.
− La crémation animale sous enseignes «Incineris» et «Horsia». La Compagnie des vétérinaires exploite 14 centres de crémation qui assurent le maillage territorial en France où son activité avoisine 90% des parts de marché, allant même, pour répondre au mieux aux attentes de ses clients, jusqu’à lancer l’année dernière une prestation de services funéraires haut de gamme à destination des propriétaires d’animaux de compagnie qui a séduit plus de 4 000 familles accueillies sur l’ensemble de ses sites pour un dernier accompagnement. Cette activité de crémation est aujourd’hui étendue à l’Allemagne où elle possède trois centres et à la Pologne où un premier centre devrait ouvrir en décembre 2017.
− L’assurance santé animale avec l’enseigne «Bulle Bleue». Depuis son lancement en 2010, Bulle Bleue a réussi à pénétrer le marché de l’assurance avec des offres adaptées aux besoins des clients et spécifiques à chaque race d’animaux. Elle a séduit quelque 35 000 propriétaires. L’assurance est le premier outil de financement lancé par la Compagnie, mais d’autres sont à l’étude ou en phase de test et devraient être mis sur le marché sous peu.
− La collecte des déchets d’activités de soins vétérinaires avec l’enseigne «Cyclavet», filière d’élimination écologique et éthique dédiée aux vétérinaires.
− Les logiciels de gestion métier. Résolument tournée vers l’avenir, LCV s’est lancée dans l’édition de logiciels de gestion de clinique vétérinaire. L’acquisition au second semestre 2016 des deux sociétés éditrices françaises leaders, la paloise Vetocom et la caennaise Bourgelat en octobre 2016, confère à la Compagnie une place prépondérante sur ce marché et plus largement sur celui des technologies de l’information. Cette première étape est un des éléments constitutifs de la stratégie de développement de l’entreprise. De quoi augurer l’arrivée de nouveaux services digitaux et plus d’interface entre les vétérinaires et leurs clients.
Un programme de 26 M€ d’investissements. «Ce financement va nous permettre d’effectuer nos opérations de croissance en France et à l’international», s’est félicité Philippe Thomas, PDG de La Compagnie des vétérinaires, dont le programme d’investissement porte sur 26 M€, dont 10 à l’international, 10 à l’édition logicielle et 6 la modernisation des centres de crémation. De quoi envisager un doublement du chiffre d’affaires à 50 M€ d’ici cinq ans, alors que le groupe a aussi, selon Les Echos, programmé une recapitalisation de 15 M€ en deux temps en 2018, dont une ouverture du capital à des non-vétérinaires, sous réserve de son acception en mars par l’assemblée générale des actionnaires.