Crise énergétique : la CMA Grand Est interpelle les pouvoirs publics
À l’occasion de son assemblée générale, le 28 novembre, la CMA (Chambre de Métiers et de l’Artisanat) Grand Est a voté une motion visant à interpeller les pouvoirs publics pour soutenir les entreprises artisanales fragilisées par le choc énergétique.
Le bouclier tarifaire et l’amortisseur d’électricité annoncés pour janvier 2023 en vue de soutenir les TPE et PME face à la hausse des prix de l’électricité ne suffiront pas ! Constat établi par la CMA Grand Est. «Face à cette situation de crise nationale et européenne, le gouvernement a actionné différents dispositifs visant à limiter les conséquences de la hausse énergétique sur les entreprises (...) Toutefois, l’instauration d’un bouclier tarifaire et d’un amortisseur d’électricité doivent impérativement s’accompagner d’autres mesures», assure la CMA Grand Est. Réunie en assemblée générale, le 28 novembre, la chambre consulaire a voté une motion visant à interpeller les pouvoirs publics «autour de trois axes forts et essentiels à la survie des entreprises artisanales.» Premier axe : la simplification des procédures nationales adaptées au TPE artisanales. «Les dispositifs actuels s’avèrent trop complexes dans leur mise en œuvre tant dans leur articulation, leurs critères d’éligibilité et les démarches administratives de mobilisation. L’application privilégiée du bouclier tarifaire avec des mesures spécifiques aux TPE aurait été plus simple que l’ajout du dispositif complémentaire amortisseur d’énergie. Ces dispositifs doivent être renforcés par des dispositifs pérennes de soutien aux investissements. La transformation énergétique des activités artisanales doit devenir une priorité nationale.»
Risque de fin d’activité
Deuxième axe : le maintien de la ressource fiscale au réseau des CMA. «Le projet de loi de finances 2023 prévoit une baisse substantielle du reversement de la taxe pour frais au réseau des CMA de 15 M€ dès 2023 et de 60 M€ d’ici 2027. Si cette mesure est adoptée, la CMA Grand Est serait dans l’incapacité de maintenir la qualité de son accompagnement opérationnel quotidien aux artisans.» Troisième axe : avoir une visibilité sur l’évolution du coût énergétique. «Nous demandons aux pouvoirs publics d’engager sans attendre les politiques stratégiques permettant de garantir un retour à un coût raisonnable des énergies et leur stabilité dans le temps. Cette position doit être étendue aux négociations européennes et internationales compte tenu de l’interaction des économies au niveau mondial.» Face à cette crise énergétique et le climat d’incertitudes ambiant, plusieurs artisans de la région assurent remettre en cause le maintien de leurs activités et ce dès cette fin d’année 2022. L’urgence apparaît plus que de mise !