La cinquième génération aux commandes
Tentes déployées à l'effigie d'une quinzaine de fournisseurs, camions de démonstrations, visites des bâtiments... Les portes ouvertes de l'entreprise BIA ont animé la zone industrielle Marcel-Doret, l'espace d'une journée. «C'est la première édition sous cette forme», explique Vincent Bia, l'arrière-arrière-petit-fils du fondateur qui ouvrit un pas-de-porte de fournitures industrielles en 1903.
Ce dernier n’imaginait sans doute pas que 114 années plus tard, Hervé et Vincent seraient à la tête d’une équipe de quatorze personnes, feraient un chiffre d’affaire de 4,8 millions d’euros et géreraient un stock riche de 70 références.
Les deux frères sont devenus des spécialistes des EPI (équipements de protection individuelle) et des fournitures industrielles, un secteur aujourd’hui très cadré par la législation, «avec énormément de normes qui n’existaient pas avant» précise Vincent Bia. Leur terrain d’action qui se limitait à la Côte d’Opale s’étend désormais à tout le département et touche l’industrie chimique, l’agroalimentaire, le BTP, les collectivités, le secteur médical… Les EPI représentent 70% de leur activité. Cinq commerciaux sont en permanence sur le terrain, en relation avec les entreprises, notamment le responsable sécurité qui travaille sur les fiches de postes afin d’adapter l’équipement selon les exigences du poste. «Lorsque la spécialité nous dépasse en raison d’une problématique extrêmement pointue, comme des zones explosives ou une potentialité de risques mortels en zone Seveso, nous faisons appel à d’autres compétences», explique le dirigeant.
La technicité mise en avant
«Nous nous démarquons par le service que nous apportons en plus au confort des utilisateurs», souligne Vincent Bia, saisissant un bouchon d’oreille. Celui-ci est fait sur mesure, après avoir fait une empreinte des conduits auditifs, et coûte la modique somme de 100 euros la paire. Il est garanti cinq ans. Il fait partie des protecteurs en résine acrylique nouvelle génération, dont le principe des filtres acoustiques est basé sur une atténuation des fréquences aiguës, tout en conservant des fréquences graves et médium, dite “zone conversationnelle”. Autant dire que la prise d’empreinte des oreilles suit un process rigoureux, encadré par une législation mise à jour régulièrement. Bia travaille également beaucoup avec le BTP, notamment dans le domaine de la protection antichutes qui réclame harnais, longes ou encore lignes de vie. Tous les articles sont référencés dans un catalogue. Bia fait partie de la vingtaine d’adhérents du groupement AGAD qui fédère des entreprises indépendantes spécialisées dans les EPI et les ETR (étanchéité, tuyaux et raccords). Ce groupement permet de réaliser un catalogue, de négocier des prix auprès des fabricants et d’augmenter la zone de chalandise en France. De quoi préparer la transmission sereinement pour la sixième génération.