La CCIR se prépare à la fusion avec le Nord-Pas-de-Calais
Jacky Lebrun, président de la chambre de commerce et d’industrie de Picardie a présenté ses vœux fin janvier au nom de la chambre consulaire devant un parterre de représentants picards mais aussi quelques élus venus du Nord- Pas-de-Calais.
Dernière institution à se plier à cette tradition de début d’année, la chambre de commerce et d’industrie de Picardie a souhaité mêler humour et réflexion autour du mariage des régions Picardie et Nord-Pas-de- Calais pour entamer une saison un peu particulière. Jacques Mailhot le célèbre chansonnier et homme de radio a lancé la soirée en intervenant avec esprit sur le thème de la réforme territoriale. L’ancien collaborateur de l’Oreille en coin a d’abord moqué le « sens de la décentralisation toute jacobine qui fait que Paris a décidé “qui devait se marier avec qui” » avant de s’en prendre aux différents responsables politiques devant une salle hilare, composée notamment de Nicole Klein, préfète, Jacques Vincent, président du Medef Picardie ou encore Pierre de Saintignon, premier adjoint à la mairie de Lille et candidat déclaré à la présidence de la future région. Sur un ton volontaire mais teinté d’une certaine nostalgie, Jacky Lebrun a ensuite présenté ses vœux.
Travailler en bonne intelligence
« Nous avions tous un coup de retard », a souri le président de la CCIR en rappelant les batailles pour la régionalisation dont les cartes vont être rebattues, mais aussi celles pour la présidence de la chambre consulaire, alors que « finalement, c’est moi qui vais disparaitre », a-t-il ajouté. Abordant ensuite la fusion entre la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais, l’élu a souhaité mettre de côté les oppositions féroces des derniers mois, arguant que « chacun est persuadé qu’il n’a pas besoin du voisin » mais que les CCI doivent se marier. « Nous devons apprendre à nous connaître et à travailler ensemble, ce n’est pas insurmontable », a-t-il insisté avant d’aborder le choix de la capitale régionale, notant qu’il fallait « valoriser la Picardie » et qu’Amiens possédait tous les atouts pour devenir « le cœur de cette grande région. » Sur le volet économique, Jacky Lebrun a promis qu’il ferait tout pour sauvegarder l’emploi des 380 salariés qui composent les différentes CCI de Picardie. « Il faut savoir partager nos compétences, y compris sur des sujets comme l’international », a-t-il noté avant de déclarer que les 46 000 entreprises qui composent le tissu économique de la région « ne doivent pas être pénalisées par ce changement. »
Servir les entreprises
Le président de la CCI souhaite également conserver ce lien de proximité privilégié entre les chambres et les entreprises, mais aussi entamer une réflexion sur leur rôle à l’avenir pour adapter au mieux l’offre des CCI, le tout en prenant en compte la baisse drastique des moyens financiers engendrée par la dernière loi de finance. En Picardie, le budget a d’ailleurs été amputé de 37%. Cependant, Jacky Lebrun a souhaité terminer sur une note d’optimisme : « Soyons positifs ! Respectons nos paroles et travaillons ensemble dans un esprit de franche camaraderie ! »