La CCI Hauts-de-France fait le bilan de sa mandature 2017-2021
Au cours d’une conférence de presse le 15 septembre dernier, la CCI Hauts-de-France a dressé le bilan sur l’économie régionale au sortir de la crise et une liste des enjeux à venir.
Au cœur du bilan de la mandature 2017-2021 réalisé, ce 15 septembre, par Philippe Hourdain, président de la CCI Hauts-de-France, se trouvait, sans surprise, la crise sanitaire qualifiée de «bouleversement». Néanmoins, grâce à la fusion des CCI territoriales des Hauts-de-France en 2017, celles-ci ont pu s’adapter, être réactives et trouver des solutions d’aides aux entreprises. Avec cette fusion, «nous avons pu mutualiser nos moyens, jouer la proximité et établir des stratégies communes», a expliqué le président de la CCI Hauts-de-France.
Envolées du prix des matières premières
Deux problèmes majeurs rencontrés ont été relevés. Le premier réside dans les difficultés de recrutement accélérées par la Covid-19. Aujourd’hui, Pôle emploi comptabilise plus de 62 000 offres disponibles sur la région qui ne sont pas pourvues. Un tiers des entreprises locales témoignent de ce problème. Elles estiment qu’une telle situation peut être due à un manque d’attractivité des emplois à pourvoir, un salaire proposé trop bas ou encore un manque de qualification.
La seconde complication à laquelle se heurtent les entreprises et la CCI concerne les matières premières. Alors qu’en sortie de crise, certaines entreprises ont repris leurs activités normalement, elles constatent une hausse des prix et des difficultés à s’approvisionner. Ainsi, le prix des matières industrielles a été multiplié par 1,7 entre 2020 et 2021. Un problème que rencontrent tous les secteurs sans exception, notamment le BTP et les industries.
Les enjeux de demain
Face à cet état des lieux, la CCI Hauts-de-France s’est fixé des enjeux. Le numérique est l’un des principaux : la crise sanitaire a effet mis en exergue le retard et le besoin de numériser notre économie et l’activité des entreprises. D’autres enjeux ont été cités comme la revitalisation des centres-villes et centres-bourgs, la volonté de promouvoir et développer l’apprentissage, mais aussi de valoriser l’entreprenariat, l’industrie du futur, de répondre aux enjeux des jobs étudiants…
Pour la région, la conclusion est évidente : il faut développer ces enjeux tout en conservant une attractivité par le biais notamment du port de Calais et, bientôt, du canal Seine-Nord Europe (fin des travaux prévue en 2028). «Il faut réellement que cela apporte tout ce que ça peut apporter à la région», a conclu François Lavallée, vice-président de la CCI Hauts-de-France.