La Caisse des dépôts partenaire des futurs projets régionaux

Au premier plan, de gauche à droite, Daniel Percheron et Odile Renaud-Basso, debout,  Jean-Jacques Treels et Dominique Mirada.
Au premier plan, de gauche à droite, Daniel Percheron et Odile Renaud-Basso, debout, Jean-Jacques Treels et Dominique Mirada.
D.R.

Daniel Percheron et Odile Renaud-Basso.

En prêtant près de 350 M€ à la Région pour des projets structurants, la Caisse des dépôts laisse entrevoir un intérêt potentiel pour d’autres opérations comme Calais 2015, le RER Lille-Bassin minier, le canal Seine-Nord…
«Ces prêts illustrent l’efficacité d’une coopération fructueuse et efficace entre la Caisse des dépôts et le Conseil régional. Annoncés le 25 septembre et concrétisés en un temps record, ils sont exemplaires en termes de rapidité et d’efficacité, mais aussi de vision de l’avenir (…). Vous avez su saisir l’opportunité d’une enveloppe de 20 Mds€ que la Caisse, à la demande des pouvoirs publics, a mise en place pour le financement à long terme − de 20 à 40 ans − de grands projets structurants, avec le souci de stimuler l’activité, de faire de la croissance et de préparer l’avenir.» Odile Renaud-Basso, directrice générale adjointe et directrice des fonds d’épargne de la Caisse des dépôts, ne pouvait être plus claire le 12 décembre, lors de la signature de trois contrats de prêts d’un montant total de 349,7 M€ pour des investissements conduits par la Région Nord-Pas-de-Calais. Trois politiques sont ciblées par cette enveloppe : la construction, la réhabilitation de lycées et de centres d’apprentissage pour 197,1 M€ ; le développement des transports en commun pour 127,2 M€ ; et 25,4 pour le financement de fonds de concours pour des opérations relevant de l’ANRU. En profiteront par exemple la reconstruction du lycée Michel-Servet sur le site Fives Babcock à Lille, la construction de l’Université régionale des métiers et de l’artisanat à Lille, la fabrication des 18 rames Régio2N fabriquées par Bombardier transport à Crespin, le doublement des rames de la ligne 1 du métro lillois ou encore les équipements publics portés par les communes dans le cadre de leurs opérations de rénovation urbaine.
Signataire de ces prêts, Daniel Percheron, président du Conseil régional, très heureux de voir «concrétiser cet accord qui permet à la région d’avancer et d’investir», n’a pas manqué de saisir l’opportunité d’évoquer les grands projets structurants portés par la Région et pour lesquels la Caisse des dépôts est sollicitée : le projet de port unique Calais-Boulogne pour un coût de 700 à 800 M€, le Grand-Lille avec le RER de la zone urbaine centrale (800 M€ espérés de l’Etat pour un coût de 1 à 1,5 md€, la Caisse des dépôts et consignations étant sollicitée pour l’appoint ou la totalité du solde), le canal Seine-Nord qui «peut grâce à vous devenir une artère de l’intermodalité pratiquement gratuite“.
Le message a été entendu par Odile Renaud-Basso («c’est le type même de projets sur lequel la Caisse des dépôts et consignations intervient»), rappelant l’importance de l’épargne des Français mise au service des grands projets de financement de long terme. Reste à le concrétiser et à espérer que le sérieux budgétaire dont se réclame la Région perdurera. Standard & Poor ne vient-elle pas de dégrader sa note pour le long terme de AA- à A + et pour le court terme de A-1+ à A-1 ?