La Brasserie Cappelaere commence la commercialisation de trois bières artisanales

L’idée même de créer un jour une entreprise aurait bien fait rigoler Julien Cappelaere il y a seulement trois ans. Épanoui dans son entreprise de chauffage-sanitaire où il est technicien, le Dunkerquois de 36 ans y est très heureux. Mais, à la faveur d’un changement de méthode de management, il se rend compte qu’il ne se retrouve plus dans une ambiance de travail où l’humain a de moins en moins d’importance. «Il y a deux ans, j’ai donc négocié une rupture conventionnelle sans savoir du tout ce que j’allais faire ensuite», résume-t-il. Il est loin de se douter alors que le kit de fabrication de bière artisanale qu’il vient de commander sur Internet va faire prendre un tournant à sa vie professionnelle. «Je me suis essayé au brassage de bière et, immédiatement, j’ai été mordu par la technique et le process. J’ai commencé par brasser 5 litres par semaine et puis, très vite, je suis passé à 20 litres. Rien ne me plaisait plus que de tester de nouvelles recettes et de faire goûter ma production aux copains qui passaient à la maison. De semaine en semaine, j’ai progressé en autodidacte en allant sur des forums spécialisés, en échangeant sur les réseaux sociaux et en visitant plusieurs brasseries», explique-t-il. Dans l’intervalle, Julien Cappelaere a retrouvé un poste de technicien, mais «plus je réfléchissais, plus je me rendais compte que c’était en tant que brasseur professionnel que j’allais m’épanouir, d’autant qu’il y a un vrai engouement pour la bière de brasseries artisanales. Or, à Dunkerque, il n’en existait aucune».

«Immédiatement, j’ai été mordu par la technique et le process»

300 litres produits chaque semaine

Son choix professionnel arrêté, Julien Cappelaere se fait accompagner par la BGE Flandre création vers la création d’entreprise. Il trouve un atelier à Malo-les-Bains qu’il rénove et achète du matériel semi-professionnel d’occasion. De quoi produire 300 litres par semaine. Il concrétise finalement son rêve le 31 mars 2018 en créant officiellement la Brasserie Cappelaere, sous le statut de la micro-entreprise, grâce à un investissement de 27 000 euros. «J’ai mis au point trois bières : une blonde houblonnée, une blonde un peu plus forte et une bière à triple fermentation dont je vais commencer la commercialisation sur les marchés de Dunkerque et Malo prochainement. Je vais aussi ouvrir mon atelier à la vente directe les vendredis et samedis», précise-t-il.

«C’est maintenant l’heure de vérité. Je suis à la fois surexcité mais aussi angoissé comme je l’ai rarement été. Brasser de la bière, c’est physique, c’est fatigant, ça demande du travail, bien plus que 35 heures par semaine. Mais je n’ai sans doute jamais été aussi heureux professionnellement parlant», conclut-il, tout à sa passion.

 

1. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.