La Bourse de Paris toujours engluée dans la politique

La Bourse de Paris ne parvient pas à rebondir mercredi, après deux séances où elle a souffert des incertitudes politiques au point de revenir à ses plus bas niveaux depuis...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris ne parvient pas à rebondir mercredi, après deux séances où elle a souffert des incertitudes politiques au point de revenir à ses plus bas niveaux depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale.

L'indice vedette CAC 40 reculait de 0,20% soit 15,31 points à 7.493,35 points vers 09H30, après avoir ouvert dans le vert (+0,22%). Mardi, il a cédé 1,56%.

La cote parisienne n'est plus très loin de son point bas des derniers jours, touché le 28 juin avec 7.456,47 points. Elle retomberait alors à son plus bas niveau depuis janvier.  

La performance annuelle du CAC 40 est même redevenue négative (-0,45%). 

Pendant les négociations parlementaires, les agences de notation ont multiplié les "mises en garde contre d'éventuelles velléités de détricoter les mesures économiques jugées favorables des sept dernières années", relate Christopher Dembik, conseiller en investissement pour Pictet AM.

Dernière en date, Fitch a estimé mardi que le résultat des législatives "prolonge l'incertitude politique, augmentant le risque d'une impasse législative", sans évoquer de potentielles conséquences sur la note qu'elle attribue à la France (AA-).

L'agence internationale s'attend à ce que le budget 2025 passe, mais relève un "risque élevé qu'il contienne des mesures de dépenses supplémentaires, aggravant les défis budgétaires". "L'impasse politique rendra également difficile la réalisation d'économies", selon elle.

Pour M. Dembik, "tant que le marché obligataire tient, il n'y a pas d'inquiétudes particulières à avoir pour les actions françaises", selon lui. 

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'Etat français à 10 ans l'échéance qui fait référence, reculait pour tourner autour de 3,20%, contre 3,24% mardi à la clôture. La baisse est un peu plus marquée que celle de son équivalent allemand, après une tendance inverse mardi. 

La séance ne comporte pas d'indicateur majeur à l'agenda, comme depuis le début de la semaine. Les investisseurs continueront d'écouter le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell, qui passe devant la deuxième chambre du Congrès américain. 

Mardi, il a salué les "progrès" réalisés ces derniers mois à l'occasion d'une audition devant une commission du Sénat.

Jerome Powell "a confirmé que le marché du travail" américain "semblait être pleinement équilibré, tout en maintenant une certaine prudence dans son discours", retiennent les analystes de Natixis. 

Jeudi, l'indicateur CPI de l'inflation pour juin aux États-Unis est attendu par les marchés, avec une baisse espérée de 3,3% sur un an en mai à 3,1%. 

La tech en hausse

Les entreprises du secteur technologique du CAC 40 étaient en forme mercredi, mais sans parvenir à entraîner le reste de la cote comme le fait le secteur aux Etats-Unis. 

Teleperformance avançait de 1,70% à 107,50 euros, STMicroelectronics de 0,60% à 38,45 euros et Dassault Systèmes de 0,36% à 33,81 euros, après une chute de plus de 5% mardi à la suite de la baisse de son objectif de chiffre d'affaires sur l'année. 

Euronext CAC40

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