La Bourse de Paris termine en repli, prudente avant une première baisse des taux de la Fed

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,57% mercredi à quelques heures d'une première baisse des taux de la banque centrale américaine dont l'ampleur fait...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,57% mercredi à quelques heures d'une première baisse des taux de la banque centrale américaine dont l'ampleur fait encore débat sur les marchés financiers.

L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a lâché 42,52 point, s'établissant à 7.444,90 points. Mardi, il avait gagné 0,51%.

"C'est une séance de transition, dans l'attente de la décision effective de la banque centrale américaine" (Fed), commente Frédéric Ruf, expert en investissements financiers chez Milleis Banque. 

Signe de l'attentisme qui règne sur la place boursière, "le CAC 40 reste sur les mêmes fourchettes de variations depuis le début de la semaine", a-t-il ajouté.

Tous les regards sont tournés vers les Etats-Unis, où la Réserve fédérale publiera mercredi à 20H sa nouvelle décision de politique monétaire.

Les marchés ne doutent pas que l'institution monétaire américaine annoncera une baisse des taux mais l'ampleur de cette dernière reste encore l'inconnue de l'équation.

Les marchés tablaient mercredi après-midi sur une probabilité de "59% en faveur d'une première baisse de 50 points de base, contre seulement 14% la semaine dernière", détaille Frédéric Ruf.

"Ces anticipations ont nettement évolué après les derniers chiffres de l'inflation américaine publiés la semaine dernière, montrant qu'elle se rapproche de la cible des 2%" que s'est fixée la Fed, a-t-il ajouté.

En mars 2022, alors que l'inflation atteignait des niveaux très élevés, la Fed a commencé à augmenter ses taux directeurs en mars 2022 pour forcer l'économie américaine à ralentir. Elle a alors porté ses taux directeurs jusqu'à la fourchette de 5,25%-5,50% par plusieurs hausses progressives jusqu'en juillet 2023. Ils sont depuis restés à leur plus haut niveau en plus de deux décennies.

Mercredi, la Fed pourrait jouer la prudence, afin d'éviter de faire repartir l'inflation, en optant pour une modeste baisse d'un quart de point (25 points de base); mais elle pourrait également choisir une baisse de 50 points de base si l'institution s'inquiète d'une dégradation rapide du marché de l'emploi et de l'économie américaine.

Enfin, il s'agit de la dernière réunion de la Fed avant les élections américaines du 5 novembre et la suivante se tiendra "au lendemain du scrutin américain, ce qui ajoute un degré de difficulté supplémentaire" dans la capacité des marchés à anticiper cette prochaine décision, explique Frédéric Ruf.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts français à 10 ans évoluait à 2,92% dans les derniers échanges, contre 2,86% en clôture mardi. Son équivalent allemand, qui fait référence en Europe, s'établissait quant à lui à 2,19%, contre 2,14% à la clôture de la veille.

Augmentation de capital pour Carmat

Le spécialiste français du biomédical Carmat (-16,40% à 1,67 euro), fabricant de cœur artificiel, a annoncé une augmentation de capital de 10,3 millions d'euros pour "financer ses activités jusqu'à fin 2024", avec un prix d'émission de parts nouvelles de 1,60 par action.

Eutelsat se tourne vers le Japon

L'opérateur européen de satellites Eutelsat a annoncé un nouveau partenariat avec le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) pour lancer de futurs satellites avec une fusée nipponne H3.

L'action du groupe a reculé de 2,89% à 3,90 euros.

La FDJ détiendra bientôt Kindred

La Française des Jeux (+0,73% à 38,52 euros) a annoncé avancer la date de clôture de son offre publique d'achat sur l'opérateur de jeux en ligne suédois Kindred, qui détient notamment Unibet, après le feu vert de l'Autorité de la concurrence.

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