La Bourse de Paris termine en hausse, optimiste sur la trajectoire des taux

La Bourse de Paris a clôturé en hausse de 0,66%, portée par la baisse des taux obligataires et la perspective de baisse des taux directeurs des banques centrales dans...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a clôturé en hausse de 0,66%, portée par la baisse des taux obligataires et la perspective de baisse des taux directeurs des banques centrales dans les premiers mois de l'année 2024.

L'indice vedette CAC 40 a terminé en hausse de 49,00 points, à 7.435,99 points, à son plus haut en clôture depuis le 31 juillet. Mardi, il avait progressé de 0,74%.

"Les marchés affichent en belle hausse, sur fond d'optimisme sur la hausse des taux des banques centrales qui serait enfin derrière nous", commente Lucas Excoffier, chargé du courtage continental à Oddo BHF.

Et ces "projections sur l'arrêt des hausses des taux ne sont qu'une première étape vers une baisse", ce qui génère "de l'optimisme, poursuit-il. 

Plusieurs facteurs expliquent cet enthousiasme.

Les marchés étaient soutenus par des déclarations d'Isabel Schnabel, une membre de la BCE parmi les plus favorables à une politique monétaire stricte, qui a estimé mardi que de prochaines hausses de taux directeur étaient improbables.

La tendance haussière est aussi confortée par des indicateurs publiés cette semaine qui démontrent un ralentissement du marché de l'emploi aux Etats-Unis, indispensable aux yeux de la banque centrale américaine (Fed) pour ramener l'inflation à 2%, qui est l'objectif poursuivi par l'institution monétaire.

Le nombre d'emplois vacants aux Etats-Unis a fortement diminué en octobre, bien plus que ne s'y attendaient les analystes, selon l'enquête JOLTS du département du Travail publiée mardi.

Mercredi, les investisseurs se sont concentrés sur le secteur privé aux Etats-Unis, qui a créé 103.000 emplois au mois de novembre, en recul par rapport au mois précédent, selon l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab, et bien inférieur aux attentes des analystes.

Vendredi, la publication des chiffres officiels de l'emploi pour novembre aux Etats-Unis sera attendue.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt allemand à 10 ans, qui fait référence en Europe, s'établissait à 2,20%, au plus bas depuis début mai, le français à même échéance était à 2,74%, au plus bas depuis début avril.

"Tout le monde se focalise sur quand sera la première baisse de taux, mais le plus important ce sera combien de baisses des taux seront annoncées en 2024", estime Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN AMRO Investment Solutions

Renault prend la tête 

Renault, Nissan et Mitsubishi s'apprêtent à collaborer davantage dans certains domaines malgré le détricotage de leur Alliance, notamment sur les châssis et les moteurs thermiques, ont-ils indiqué mercredi dans un communiqué.

Renault a signé la meilleure performance du CAC 40 mercredi, en terminant en hausse de 5,88% à 38,02 euros. Tout le secteur automobile a suivi: Valeo a gagné 3,63% à 13,13 euros, Forvia 3,58% à 18,64 euros et Stellantis +2,86% à 21,04 euros.

Safran conteste le véto de Rome

Safran (+2,18% à 163,98 euros) envisage de contester devant la justice le veto posé par Rome à l'acquisition de Microtecnica, l'activité "commandes de vol" située en Italie du groupe américain Collins Aerospace, a appris l'AFP mercredi auprès du groupe français, confirmant une information de L'Usine nouvelle.

Catana boit la tasse

L'action du producteur de catamarans Catana a cédé 7,93% à 6,04 euros après la publication de ses résultats annuels. Si le bénéfice du groupe a augmenté, les marges ont en revanche diminué en raison des "conséquences des pénuries de pièces enregistrées depuis deux ans ainsi que la répercussion de l'inflation", selon l'entreprise.

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