La Bourse de Paris termine en hausse, le regard fixé sur les taux directeurs

La Bourse de Paris a clôturé en baisse de 0,40% vendredi, le marché se faisant à l'idée que les baisses des taux des banques centrales européenne et américaine pourraient avoir lieu...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a clôturé en baisse de 0,40% vendredi, le marché se faisant à l'idée que les baisses des taux des banques centrales européenne et américaine pourraient avoir lieu plus tard que ce qui était espéré.

L'indice vedette CAC 40 a reculé de 29,71 points à 7.371,64 points. Sur la semaine, le CAC 40 a cependant reculé de 1,25%.

"Les marchés étaient convaincus que la Réserve fédérale (Fed) abaisserait ses taux à six reprises, voire plus, en 2024", mais les banquiers centraux ont "mis à profit cette semaine pour modérer autant que possible ces attentes", commente Florian Ielpo, économiste de Lombard Odier AM.

Les membres des banques centrales américaine et européenne ont multiplié les déclarations repoussant l'idée d'une baisse des taux d'intérêt aussi rapide et importante que prévu par les marchés, alors qu'une bonne partie des investisseurs prévoient une première baisse des taux de la Fed dès mars.

Si "les prix du pétrole, qui influencent l'évolution de l'inflation, sont plus bas" qu'anticipé, les récentes publications macroéconomiques soulignent que l'activité économique reste encore résiliente, explique Valérie Rizk, économiste de Hugau Gestion.

Plusieurs signaux macro-économiques montrent en effet jusqu'ici que la demande américaine est bien trop solide et que l'inflation n'est pas encore maîtrisée pour qu'une baisse des taux puisse être décidée.

L'inflation américaine s'est montrée en décembre plus forte que prévu, les ventes au détail ont surpris par leur bonne tenue, les demandes d'allocations chômage sont tombées au plus bas depuis plus d'un an, et, vendredi, l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan a surpris par l'optimisme qu'il retraçait. 

Dans le détail, le baromètre a grimpé à un plus haut depuis juillet 2021 à 78,8 points en janvier, soit 13% de plus qu'en décembre, tandis que les analystes s'attendaient à un léger repli.

Une certitude demeure cependant: "La question n'est plus de savoir si, mais quand, les taux directeurs vont baisser", résume Valérie Rizk.

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a jugé mercredi "probable" une réduction des taux cet été, tout en rappelant que "certains indicateurs ne sont pas ancrés au niveau où nous voudrions les voir".

Teleperformance en haut du CAC

Teleperformance a bondi de 8,61% à 143,25 euros, s'inscrivant en tête de l'indice parisien CAC 40, grâce une amélioration de la recommandation de Stifel sur le titre, dans le sillage de l'acquisition de de la société luxembourgeoise Majorel, spécialisée dans l'expérience client et les services d'externalisation des processus métiers.

"Nous reconnaissons qu'il est peut-être trop tôt pour le dire et que les actions pourraient être volatiles à court terme", cependant, les analystes de Stifel n'excluent pas "la possibilité pour les actions de plus que doubler en trois ans", selon une note.

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