La Bourse de Paris stable pour entamer la semaine

La Bourse de Paris était stable dans les premiers échanges lundi, au début d'une semaine où les investisseurs vont faire preuve de patience avant de découvrir l'inflation vendredi, dans l'ombre...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris était stable dans les premiers échanges lundi, au début d'une semaine où les investisseurs vont faire preuve de patience avant de découvrir l'inflation vendredi, dans l'ombre du premier tour des élections en France.

L'indice vedette CAC 40 avançait de 0,70 point à 7.629,27 points vers 09H30 malgré une chute de plus de 15% d'Eurofins. Vendredi, il a terminé en baisse de 0,56%, après la déception sur le niveau des indicateurs d'activité PMI de juin en zone euro et en France.

La cote parisienne reste bien en-dessous de son niveau d'avant la dissolution de l'Assemblée nationale. 

"Les investisseurs sont préoccupés par un seul évènement: le premier tour des élections législatives en France" dimanche, estime John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.

Le Rassemblement national, avec ses alliés de droite qui ont suivi le président Les Républicains Eric Ciotti, obtiendrait entre 35,5 et 36% des voix, indiquent respectivement dans la presse dominicale un sondage Elabe pour La Tribune et un autre de l'institut Ipsos pour Le Parisien et Radio France.

Il devance le Nouveau Front populaire (27 à 29,5%) et le camp d'Emmanuel Macron (19,5 à 20%).

"Pour l'instant, les investisseurs étrangers sont attentistes mais ils commencent à envisager deux scénarios catastrophes: une grande coalition au sein de laquelle LFI aurait un pouvoir de nuisance économique important ou l’absence de majorité absolue pour le RN qui pourrait déboucher sur une démission du président de la République. Tout cela est évidemment très hypothétique", estime Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Picet AM, tandis qu'Emmanuel Macron a exclu dimanche dans une lettre de démissionner.

La tension des investisseurs s'exprime notamment sur la dette: vendredi, l'écart entre le taux allemand à 10 ans, la référence en Europe, et le taux à 10 ans français a clôturé à son plus haut niveau depuis 2012. Lundi, l'écart se réduisait légèrement entre les deux taux. 

Et si la première émission de dette de la France à moyen et long terme jeudi a eu lieu dans des conditions habituelles, "n'oublions pas que la France a prévu d’emprunter massivement sur les marchés en juillet. Il va falloir rapidement rassurer", rappelle M. Dembik.

La politique américaine s'invitera aussi sur les marchés avec le premier débat entre Joe Biden et Donald Trump, les deux candidats à la présidentielle au coude-à-coude dans les sondages, jeudi. 

Côté économie, la semaine est peu chargée, comme la précédente. Lundi, le principal évènement est le climat des affaires en Allemagne. Jeudi, la troisième et dernière estimation de la croissance américaine au premier trimestre est au programme, mais la séance la plus chargée sera vendredi, avec des mesures de l'inflation en France et Allemagne pour juin (CPI), ainsi qu'aux Etats-Unis pour mai (PCE).

Muddy Waters critique Eurofins, qui chute

L'action de l'entreprise d'analyse de produits pharmaceutiques, alimentaires et de matériaux Eurofins Scientific chutait de 15,05%  à 44,80 euros lundi, après un communiqué du fonds à de ventes à découvert Muddy Waters critiquant le groupe. 

"La confusion" et "les contradictions inhérentes à ses finances et à ses opérations" rendent l'entreprise "optimisée à la malversation" selon Muddy Waters dans un communiqué rendu public juste après l'ouverture de la Bourse de Paris .

BNP Paribas perd son trône

La banque BNP Paribas (+0,57% à 59,70 euros) n'est plus la première entreprise de son secteur dans la zone euro selon la capitalisation boursière. BNP Paribas s'est fait devancer par l'Espagnol Santander avec la chute des valeurs bancaires françaises après la dissolution de l'Assemblée nationale. 

Safran veut acheter Preligens

Le groupe Safran (+0,25% à 203 euros) est entré en discussions exclusives en vue d'acquérir la PME française Preligens, qui aide les secteurs de la défense et du renseignement à interpréter des images de satellites grâce à l'intelligence artificielle, pour 220 millions d'euros, selon un communiqué publié lundi. 

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