La Bourse de Paris regagne un peu de terrain après un début d'année difficile

La Bourse de Paris a gagné 0,52% jeudi après sa nette baisse de la veille, mais l'humeur des investisseurs reste prudente après une...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a gagné 0,52% jeudi après sa nette baisse de la veille, mais l'humeur des investisseurs reste prudente après une fin d'année 2023 en trombe.

L'indice vedette CAC 40 a repris 38,77 points pour finir 7.450,63 points. La veille, il avait connu sa pire séance depuis septembre, perdant 1,58%. Sur la semaine, le repli est encore de 1,23%. 

"Depuis le premier novembre, on a des marchés qui se sont très bien comportés. Ce n'est pas étonnant qu'ils soufflent", souligne Stephane Renou, conseiller en investissements financiers de Milleis Banque. "Cet ajustement est même plutôt sain".

La même logique s'applique sur les taux d'intérêt des Etats. Après une chute drastique en deux mois, l'emprunt à 10 ans français passant d'un pic de 3,60% à un plus bas autour de 2,40%, ils sont désormais nettement remontés. 

Jeudi, le taux français à 10 ans a terminé autour de 2,65%.

Les investisseurs "sont peut être allés un peu vite en besogne" sur les baisses de taux directeurs des banques centrales au cours de 2024, estime M. Renou. 

Le consensus des analystes s'attend encore à ce que des premières baisses de taux soient décidées en mars, mais "il est possible que les banquiers centraux attendent que la cible des 2% de l'inflation soit atteinte", ce qui ne serait le cas que plus tard dans l'année, decrit-il. 

En France et en Allemagne, l'inflation sur un an en décembre est ainsi remontée à 3,7%, selon les premières données publiées jeudi.

Aux Etats-Unis, les créations d'emplois dans le secteur privé sont ressorties plus nombreuses que prévu en décembre à 164.000 contre 114.000 attendues par les analystes, semblant montrer que le marché du travail est encore dynamique, ce qui peut provoquer des pressions inflationnistes.

Par ailleurs, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage sont restées faibles, reculant de 18.000 à 202.000, un plus bas depuis trois mois à la surprise des analystes.

Les chiffres officiels de l'emploi sont attendus vendredi. Les créations d'emplois devraient être moins nombreuses qu'en novembre à 162.000 contre 199.000, selon les analystes. Le taux de chômage devrait passer de 3,7% à 3,8%.

Faux contact pour STMicroelectronics

Le spécialiste des semi-conducteurs STMicroelectronics a encore reculé de 3,95% à 41,34 euros jeudi, comme l'ensemble des valeurs du secteur européen. Plusieurs analystes, dont ceux d'UBS, se sont montrés prudents sur ces entreprises, qui risquent de voir leurs débouchés contrariés par les tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et la Chine.

Sur la semaine, l'action chute de 8,63%, la pire performance du CAC 40. Sur le SBF 120, Soitec perd lui 7,85% à 149,10 euros.

Alstom rebondit

Le constructeur ferroviaire français Alstom a annoncé mercredi avoir signé un contrat de plus de 500 millions d'euros pour la construction d'un tramway à Al-Ula, une ville située au nord-ouest de l'Arabie saoudite.

Son action rebondissait de 2,42% à 11,23 euros après avoir chuté de près de 10%, plombée par la remontée des taux d'intérêt, un abaissement de son objectif de cours par la banque Barclays et une procédure devant le tribunal administratif de Lille.

Partie équitable chez Casino

Le consortium de repreneurs de Casino (-12,65% à 0,65 euro) devrait détenir 53,7% du capital du groupe de distribution en grande difficulté à l'issue de sa restructuration, jugée "équitable" par un expert indépendant, a annoncé mercredi Casino. 

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