La Bourse de Paris poursuit son timide rattrapage

La Bourse de Paris a encore progressé mardi, sans pour l'instant compenser les lourdes pertes enregistrées après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, et a enregistré une baisse...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a encore progressé mardi, sans pour l'instant compenser les lourdes pertes enregistrées après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, et a enregistré une baisse marquée pour Carrefour, épinglé par Bercy.

Après une hausse de 0,91% lundi, le CAC 40, qui a chuté de plus de 6% la semaine passée, a progressé de 0,76% mardi pour finir à 7.628,80 points.

Mais l'indice vedette parisien est loin d'avoir retrouvé son niveau d'avant les élections européennes, au-dessus de 8.000 points, et reste en baisse de 4,66% depuis le 7 juin.

L'indice européen Eurostoxx 600, emporté dans la tourmente politique française, a fini mardi en progression de 0,69% à 515 points, contre plus de 523 à la clôture vendredi 7 juin, avant le scrutin européen.

Après avoir "réagi rapidement en essayant de comprendre la situation et de voir les impacts potentiels" la semaine dernière, désormais "on est dans une deuxième phase d'analyse" plus rationnelle, a relevé Nicolas Budin, responsable gestion actions chez Myria AM.

Certains secteurs particulièrement lésés la semaine passée, comme les banques, ont repris quelques couleurs depuis lundi, a noté cet expert.

Sur le marché obligataire, l'écart entre le taux d'intérêt français et le taux allemand pour l'emprunt à 10 ans se réduisait un peu (2,39% pour l'allemand contre 3,16% pour le français) après avoir nettement augmenté la semaine dernière.

Pour les prochaines semaines, le marché va rester attentif aux déclarations et nouvelles, car "à chaque sondage, les choses peuvent bouger", a ajouté M. Budin.

"Il peut y avoir encore de la volatilité", alors que les investisseurs vont scruter les programmes et déclarations des responsables politiques qui briguent les élections législatives françaises, selon M. Budin.

Et, si "pendant une petite semaine, la question des banques centrales n'était pas au cœur" de l'actualité des marchés, "ça peut revenir, peut-être pas au cœur, mais en tout cas dans l'analyse globale", a-t-il signalé.

Le modèle de Carrefour remis en cause

L'action du distributeur français Carrefour a reculé de 4,26%, après avoir chuté de plus de 9% dans les premiers échanges, à la suite de critiques du ministère de l'Economie sur les liens du groupe avec ses magasins franchisés.

Des conditions contractuelles sont "si manifestement déséquilibrées au détriment des franchisés" qu'il ne peut en résulter "que de la soumission de ceux-ci à ces obligations", selon les "conclusions d'intervention volontaire" des services du ministère de l'Economie, révélées mardi par le média La Lettre, que l'AFP a pu consulter et qui sont très critiques vis-à-vis du distributeur.

De son côté, Carrefour "conteste vigoureusement" dans un communiqué "les griefs du ministère de l'Economie relatifs à la gestion de son réseau de franchise".

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