La Bourse de Paris n'a pas profité de l'élan donné par Nvidia

La Bourse de Paris a fini tout juste dans le vert jeudi, la publication d'indicateurs d'activité en zone euro et aux Etats-Unis ayant terni l'optimisme lié aux résultats meilleurs que...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a fini tout juste dans le vert jeudi, la publication d'indicateurs d'activité en zone euro et aux Etats-Unis ayant terni l'optimisme lié aux résultats meilleurs que prévu du géant des puces Nvidia. 

L'indice vedette CAC 40 a grappillé 0,13%, soit 10,22 points à 8.102,33 points. Mercredi, il avait reculé de 0,61%, pénalisé par le secteur du luxe.

La cote parisienne avait commencé la séance en hausse, se concentrant sur les bons résultats de Nvidia publiés mercredi et laissant de côté les indicateurs PMI d'activité.  

L'activité du secteur privé en France s'est légèrement contractée en mai, après un "bref retour à la croissance" le mois précédent, ont indiqué jeudi le cabinet S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB). Surtout, l'activité dans les service a été bien moins dynamique que prévu.

Quant à la zone euro, la croissance de l'activité du secteur privé s'est accélérée en mai, et un peu plus que ce qu'anticipaient les analystes, selon l'indice PMI Flash publié jeudi par S&P Global. 

Des chiffres "plutôt en ligne avec les différentes données" publiées précédemment et qui montrent que la zone euro "sort petit à petit de la zone rouge de stagnation ou de récession selon les pays", commente Valérie Rizk, économiste chez Hugau Gestion.

Mais la publication, dans l'après-midi, du même indicateur concernant l'économie américaine a troublé les marchés. 

La croissance de l'activité du secteur privé aux Etats-Unis en mai a été plus soutenue que prévu par les analystes. 

"L'activité aux Etats-Unis est très forte, au plus haut depuis deux ans", observe Valérie Rizk.

Les taux d'intérêt souverains américains montaient en réaction car le dynamisme de l'économie américaine pourrait pousser la banque centrale américaine (Fed) à ne pas réduire ses taux directeurs aussi tôt qu'attendu par les marchés.

Le taux d'intérêt de l'emprunt de la France à dix ans montait lui aussi, à 3,06% vers 15H55 GMT, contre 3,01% mercredi. 

Depuis le début de l'année, les marchés examinent tous les indicateurs macroéconomiques via le prisme des anticipations de baisse de taux des banques centrales. 

Mais compte tenu des bouleversements économiques depuis la crise du Covid et de l'incertitude liée à la géopolitique, la conjoncture économique est actuellement très difficile à prévoir et "les investisseurs ont tendance à sur-réagir à chaque nouvelle donnée clé", explique Valérie Rizk. 

Soitec ralenti

Les bénéfices du fabricant de semi-conducteurs Soitec ont baissé de 23% au cours de son exercice décalé 2023-2024, à 178 millions d'euros. Il estime que son chiffre d'affaires 2024-2025 demeurera stable à périmètre et taux de change constants mais note encore des incertitudes en raison de la "correction des stocks" de pièces de radiofréquence essentielles pour les smartphones. 

L'action a cédé 3,32% à 110,60 euros. 

Lagardère négocie Paris Match

Le groupe Lagardère (-0,23% à 21,30 euros), dans le giron de Vincent Bolloré, a annoncé un protocole d'accord en vue de la cession de son magazine Paris Match au géant du luxe LVMH (+0,12% à 752,80 euros), sur "la base d'une valeur d'entreprise" de 120 millions d'euros.

Gros contrat pour Euroapi

Le fabricant français de principes actifs pharmaceutiques Euroapi a grimpé de 9,97% à 3,57 euros, après avoir annoncé un contrat de cinq ans, estimé entre "130 et 150 millions d'euros", pour fournir des produits vétérinaires à une entreprise mondiale dans la santé animale. 

Depuis le début de l'année, l'action perd encore plus de 37%. 

Euronext CAC40

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