La Bourse de Paris finit proche de l'équilibre, prudente avant la BCE

La Bourse de Paris a fini quasiment à l'équilibre (+0,06%) lundi, les investisseurs hésitant à l'orée d'une semaine qui devrait voir la Banque centrale européenne (BCE) abaisser ses taux pour la première fois depuis...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a fini quasiment à l'équilibre (+0,06%) lundi, les investisseurs hésitant à l'orée d'une semaine qui devrait voir la Banque centrale européenne (BCE) abaisser ses taux pour la première fois depuis le début de son cycle de resserrement monétaire.

L'indice vedette CAC 40 a avancé de 5,15 points, à 7.998,02 points. Vendredi, l'indice avait terminé en légère hausse de 0,18% mais affichait une nette baisse de 1,26% sur la semaine.

La Bourse de Paris a d'abord grimpé en première partie de séance, les marchés profitant d'un "rebond" de début de mois et de semaine, après une dernière semaine de mai "plutôt agitée", a indiqué à l'AFP Nicolas Forest, directeur des investissements chez Candriam.

Mais le CAC 40 s'est ensuite rétracté pour évoluer plutôt autour de l'équilibre. "Le marché se montre un peu hésitant" avant la réunion jeudi de la BCE, "grand rendez-vous de la semaine", estime M. Forest. 

Les observateurs s'attendent à ce que la BCE y abaisse de 0,25 point de pourcentage ses taux directeurs, compte tenu du ralentissement de l'inflation depuis un an, toujours au-dessus de l'objectif de 2%, et de la faible dynamique économique en zone euro.

Cependant, cette première baisse est tellement acquise pour les marchés que les investisseurs seront plutôt attentifs aux indices sur les prochaines étapes. 

Ils se demandent si elle signera l'ouverture d'un "cycle baissier" ou si elle sera suivi d'une longue pause, explique Nicolas Forest, espérant que "la séance de questions-réponses" après la réunion "apportera de la clarté". 

Par ailleurs, l'agence de notation S&P Global Ratings a abaissé vendredi pour la première fois depuis 2013 la note souveraine de la France, de "AA" à "AA-", sanctionnant la "détérioration de la position budgétaire" du pays.

Cette décision n'a quasiment pas eu de conséquences sur le marché obligataire. "Aujourd'hui, il n'y a aucune inquiétude sur les marchés, c'est plutôt l'inverse car ce risque (...) était largement anticipé", estime M. Forest auprès de l'AFP. 

Le rendement des obligations de l'Etat français à échéance 10 ans s'est établi lundi à 3,05%, en légère baisse par rapport à la valeur de clôture de vendredi. 

Mais les taux des autres pays de la zone euro ont aussi reculé à l'approche de la réunion de la BCE, si bien que l'écart du taux français avec son équivalent allemand, considéré comme la dette souveraine la plus sûre de la zone euro, est resté stable lundi.

Atos plonge 

Atos, lourdement endetté, a annoncé lundi avoir reçu deux offres "révisées" de restructuration financière, l'une de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky et l'autre d'un consortium mené par Onepoint, son principal actionnaire, avec l'objectif d'assurer "un soutien maximal" à l'une de ces propositions d'ici mercredi.

Atos a plongé de 18,31%, à 1,37 euros, signant de loin la pire performance de l'indice élargi SBF120.

Petit rebond pour OVH

L'action du fournisseur français de services informatiques OVH a légèrement repris des couleurs lundi (+4,10% à 4,72 euros) après avoir lâché 25% la semaine dernière. 

Le fondateur Octave Klaba et son frère Miroslaw Klaba ont annoncé vendredi soir avoir "mis un terme depuis le 29 mai à leur projet de cession de titres" de l'entreprise pour "financer le développement" de la nouvelle plateforme Synfonium. 

Les deux frères ont vendu entre le 29 avril et le 28 mai quelque 726.500 actions d'OVH pour "environ 4,7 millions d'euros", a-t-il précisé sur X (ex-Twitter), soit environ 6,5 euros par action en moyenne, alors qu'un titre valait quelque 11 euros début avril.

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