La Bourse de Paris finit en repli, lestée par les banques et la Chine

La Bourse de Paris a terminé en baisse mardi, lestée par le secteur bancaire qui pâtit d'une nouvelle taxe annoncée en Italie et par des...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en baisse mardi, lestée par le secteur bancaire qui pâtit d'une nouvelle taxe annoncée en Italie et par des données décevantes en Chine. 

L'indice vedette CAC 40 a lâché 0,69%, soit 50,29 points, à 7.269,47 points. La veille, la Bourse de Paris a terminé quasi stable (+0,06%) à l'issue d'une séance peu animée. 

La séance de mardi avait mal commencé avec la publication de la balance commerciale de la Chine en juillet. 

Les importations du géant asiatique ont reculé de 12,4% en juillet sur un an, une contraction bien plus forte que celle de juin (-6,8%) et que les prévisions d'analystes interrogés par Bloomberg (-5,6%).

Pour Alexandre Baradez, analyste d'IG France, "le niveau des importations a surpris car cela traduit une demande intérieure faible en Chine, et donc il y a un enjeu pour les groupes exportateurs européens et américains".

Les exportations de la Chine ont également dévissé de 17,2% en juillet, plus qu'attendu, et connaissent leur plus fort repli depuis janvier-février 2020, alors que l'activité économique chinoise était pratiquement mise à l'arrêt par les débuts de la pandémie de Covid-19.

L'annonce de la part du gouvernement italien d'une taxe de 40% sur les "surprofits de milliards" d'euros des banques a ensuite fait plonger les valeurs bancaires. 

BNP Paribas (-3,01% à 57,76 euros)a enregistré la plus forte baisse du CAC 40. Crédit Agricole a perdu 2,46% à 11,51 euros et Société Générale 1,70% à 25,12 euros. 

"La vraie grosse surprise de la journée vient de l'Italie", souligne Alexandre Baradez. Pour lui cette décision s'inscrit dans une tendance de "normalisation budgétaire, après la normalisation monétaire, c'est-à-dire qu'il faut ramener les budgets dans les zones plus soutenables". 

Un avertissement de l'agence de notation Moody's qui a abaissé lundi soir la note d'une dizaine de petites banques américaines, en citant des risques associés à leur exposition dans l'immobilier commercial, a rajouté une dose supplémentaire d'incertitude. Plusieurs grandes banques américaines sont aussi placées sous surveillance par l'agence de notation.

Le luxe en petite baisse

Les valeurs du secteur du luxe, poids lourds du CAC 40 et très sensibles à la conjoncture économique chinoise, ont reculé mardi. 

LVMH a cédé 1,25% à 807,20 euros, Hermès 0,99% à 1.897 euros et Kering 0,64% à 514,60 euros.

Drahi veut alléger la dette d'Altice France

Patrick Drahi, patron du groupe Altice, a annoncé mardi que sa "seule priorité" pour sa branche Altice France (SFR, BFMTV) était d'alléger sa dette, de 23,8 milliards d'euros actuellement.

Devant des analystes, l'homme d'affaires a promis une importante réduction du poids de la dette, notamment par des cessions d'actifs non stratégiques et une réduction des investissements, alors que son empire des télécoms et de médias est fragilisé par un scandale de corruption au Portugal.

L'action Altice USA, seule entité cotée du groupe, perdait 4,91% à New York vers 18H10 (16H10 GMT).

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