La Bourse de Paris finit en repli, emportée par le secteur automobile

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,24% mardi, lestée par le secteur automobile, tandis que l'attente des chiffres de l'inflation américaine prévus mercredi...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,24% mardi, lestée par le secteur automobile, tandis que l'attente des chiffres de l'inflation américaine prévus mercredi pousse les investisseurs à la prudence.

L'indice phare CAC 40 a avancé de 17,71 points, à 7.407,55 points. Lundi, l'indice vedette a rebondi de 0,99%, après avoir essuyé de nettes pertes la semaine précédente.

La place boursière parisienne a évolué la majeure partie de la séance en légère hausse, "dans l'attente de l'inflation aux Etats-Unis", commente Aurélien Buffault, gérant obligataire chez Delubac AM.

Les marchés attendent aussi "un peu la décision de la Banque centrale européenne (BCE)", même si ce n'est "pas vraiment un sujet parce que tout le monde (au sein de la BCE, NDLR) a indiqué" que l'institution baissera ses taux directeur de 0,25 point de pourcentage, poursuit-il. 

La BCE va "actualiser ses données économiques, ce qui va nous donner des informations sur les prochains mouvements" de taux, ajoute Aurélien Buffault.

Le débat de mardi soir entre les deux candidats à la présentielle américaine Donald Trump et Kamala Harris suscite aussi un peu d'attentisme et de prudence de la part des investisseurs. 

Ce ton attentiste a été perturbé par le net repli du secteur automobile, dans le sillage d'une annonce de BMW, et par le recul brutal des cours du pétrole.

Le constructeur automobile allemand BMW a annoncé réviser à la baisse une partie de ses objectifs financiers pour l'année en cours après des problèmes techniques liés au système de freinage de son sous-traitant Continental. 

BMW a chuté à Francfort et a entraîné le secteur français: Renault a perdu 3,10% à 38,50 euros, Stellantis 2,73% à 13,68 euros, Valeo 4,35% à 8,71 euros, OPmobility (ex-Plastic Omnium) 5,18% à 8,06 euros et Forvia 3,81% à 8,59 euros. 

STMicroelectronics, dont le secteur automobile est un important client, a cédé 3,47% à 25,20 euros.

Et du côté des cours du pétrole, les deux barils de référence affichent de forts replis de plus de 3%, le baril de Brent est même passé sous les 70 dollars pour la première fois depuis décembre 2021, face aux craintes sur les perspectives de la demande.

Capgemini porté par l'Oracle

La publication lundi soir des résultats d’Oracle, éditeur de logiciels et prestataire d'informatique à distance (cloud), ont porté les valeurs du secteur.

Capgemini a bondi de 5,29% à 190 euros, bénéficiant du relèvement de la recommandation de Bank of America qui considère que le groupe "bénéficie d’une contribution significative à long terme de la mise en œuvre de l'IA générative". 

Ailleurs au sein de la cote, l’éditeur de logiciel Dassault Systèmes a gagné 1,79% à 34,64 euros et OVH Group 1,60% à 6,05 euros.

Interparfums sans saveur

Interparfums a confirmé ses objectifs pour 2024 mais ses résultats ont déçu les attentes du marché notamment un bénéfice net en recul de 10% sur un an au premier semestre à 69,6 millions d'euros. 

"Le titre a baissé avec les incertitudes associées au secteur du luxe (perte de pouvoir d'achat et faiblesse de la consommation en Chine)" et "l'environnement de consommation apparaît modérément propice" à la croissance du groupe, estime un analyste d'Oddo BHF dans une note.

Le titre a chuté de 6,42% à 40,80 euros.

Rumeurs sur Scor

Le réassureur Scor a bondi de 6,31% à 19,88 euros. Deux médias spécialisés en assurance ont publié des informations évoquant des discussions en vue d'un rachat de Scor par l'assureur Covéa (MAAF, MMA et GMF). Des informations démenties par Scor auprès de l'AFP après la clôture de la Bourse.  

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