La Bourse de Paris en rouge, intimidée face aux taux obligataires élevés

La Bourse de Paris a clôturé en repli de 0,70% mardi et reste sur sa tendance baissière dans le sillage de la hausse des...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a clôturé en repli de 0,70% mardi et reste sur sa tendance baissière dans le sillage de la hausse des taux sur le marché obligataire.

L'indice vedette CAC 40 a lâché 49,86 points à 7.074,02 points au lendemain d'un recul de 0,83%.

"On traverse une semaine difficile, sans réelle actualité", mais c'est aussi dans cet environnement "que l'on peut observer le comportement du marché", commente Florian Ielpo, en charge de la macroéconomie chez Lombard Odier IM.

"Le marché aujourd'hui nous fait une crise d'angoisse de politique monétaire", or, "on lui a simplement dit que les taux resteront là où ils sont pour un horizon indéterminé", résume l'économiste.

La Réserve fédérale (Fed) américaine a annoncé mercredi dernier maintenir ses taux dans la fourchette de 5,25‒5,50%, tout en anticipant une hausse supplémentaire d'ici la fin de l'année, ainsi que des taux légèrement supérieurs à 5,0% en 2024, un niveau plus élevé que prévu. 

"Fondamentalement, la Fed n'a rien fait qui explique l'étendue de la réaction négative des marchés", estime Florian Ielpo, mais face à l'envolée des taux longs sur le marché obligataire, tant aux Etats-Unis qu'en Europe, les investisseurs s'inquiètent "des coûts de financement" des entreprises.

Sur le marché obligataire mardi, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans a atteint un nouveau sommet, à 4,56%, une première depuis octobre 2007; celui de l'échéance à 30 ans est monté jusqu'à 4,68%, un record depuis 2011. 

En Europe, le taux d'intérêt de l'emprunt de l'État allemand à dix ans a atteint les 2,82%, au plus haut depuis 2011 aussi tandis que son équivalent français évoluait autour de 3,36%, à son plus haut niveau depuis janvier 2012.

Toutefois, lorsque le "coût du financement progresse, on investit de moins en moins, on a de moins en moins de perspective de croissance et c'est une autre dynamique qui se met en place, la dynamique de la récession", détaille Florian Ielpo.

Worldline en baisse

Le spécialiste du paiement Worldline a clôturé bon dernier de l'indice vedette mardi en lâchant 2,31% à 26,66% après la publication d'une note d'Oddo BHF indiquant qu'après "une prise de contact avec l'entreprise, nous avons apporté de légères modifications à nos estimations (-0,3% pour le chiffre d'affaires estimé de 2023 et -3% pour le bénéfice par action estimé de 2023-2024)".

Carmat palpite

Le groupe français, concepteur d'un coeur artificiel, a sévèrement chuté (-30,41% à 5,15 euros) après avoir averti lundi, après la séabce boursière avoir une visibilité financière "jusqu'à fin octobre", se montrant toutefois "très confiant" quant à sa capacité à regonfler sa trésorerie et accélérer le rythme des ventes à partir du quatrième trimestre.

50 long-courriers Airbus A350 commandés

Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM (-1,10% à 11,70 euros) va passer une "importante commande" de 50 avions long-courriers Airbus A350 afin de "poursuivre le renouvellement et la rationalisation de sa flotte" avec des appareils plus économes en carburant et émettant moins de CO2. Airbus a gagné quelque 0,50% à 123,58 euros.

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