La Bourse de Paris conclut en hausse une semaine rythmée par une série d'indicateurs américains

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,35% vendredi, à l'issue d'une semaine rythmée par les publications d'indicateurs aux Etats-Unis, permettant au marché d'ajuster ses prévisions de baisse...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,35% vendredi, à l'issue d'une semaine rythmée par les publications d'indicateurs aux Etats-Unis, permettant au marché d'ajuster ses prévisions de baisse des taux de la banque centrale américaine.

L'indice vedette CAC 40 a gagné 26,33 points à 7.449,70 points, sa quatrième séance positive consécutive. Il gagne 2,48% sur la semaine et signe ainsi sa meilleure performance depuis début juillet. 

L'indice phare de la Bourse de Paris reste cependant loin de ses records - plus de 8.250 points en mai - et affiche une performance négative (-1,24%) depuis le 1er janvier, tandis que les autres indices européens affichent tous une progression.

En séance, le CAC 40 est temporairement revenu proche de son point d'équilibre après la publication décevante de chiffres sur la construction de logements neufs aux Etats-Unis, qui ont chuté en juillet à leur plus bas niveau depuis la pandémie de Covid-19 et sont inférieurs aux attentes des analystes.

L'indice est ensuite reparti de l'avant, soulagé par la confiance des consommateurs américains qui a progressé de 2,1% par rapport au mois de juillet, pour atteindre 67,8 points, bien plus qu'anticipé des analystes, selon le sondage préliminaire de l'Université du Michigan.

Sur la semaine, "les nouvelles économiques en provenance des Etats-Unis ont semblé particulièrement bonnes aux marchés financiers", commente Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique au sein de Lombard Odier IM.

Alors que l'inflation continue de revenir vers la cible de 2% par an de la Réserve fédérale américaine (Fed), les indicateurs économiques, notamment les ventes au détail et les nouvelles demandes d'allocation chômage, ont rassuré les investisseurs et ont permis d'éloigner leur crainte d'une récession aux Etats-Unis.

Face à une économie américaine qui résiste malgré des taux d'intérêts très élevés, les investisseurs ont ainsi tempéré leurs attentes quant à l'ampleur des baisses des taux directeurs de la Fed, dont la première est attendue en septembre.

Selon l'outil FedWatch de CME Group, les marchés misent à 72% sur une petite baisse des taux en septembre, de 25 points de base, et à 27% sur une réduction plus large, de 50 points de base. Il y a une semaine, 51% des investisseurs pariaient sur une baisse de 50 points de base.

L'or a par ailleurs profité d'une ruée des investisseurs cherchant une valeur sûre alors que les perspectives de baisses de taux de la Fed se précisent. Il a même atteint un nouveau record historique, à 2.500,16 dollars.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des titres d'Etat en Europe et aux Etats-Unis restaient stables, après avoir nettement progressé jeudi. 

"Les données économiques ne sont pas unanimes et des zones d'ombre significatives subsistent", prévient toutefois Florian Ielpo.

"La semaine prochaine laissera probablement les marchés reprendre leur souffle, nous en apprenant davantage sur la solidité de cet optimisme nouvellement retrouvé" sur les marchés, conclut l'économiste.

Saint-Gobain grossit encore

Le groupe français de matériaux de construction a annoncé une nouvelle acquisition dans un secteur au coeur de sa réorganisation actuelle, la chimie de la construction, avec Ovniver Group, acteur important au Mexique et en Amérique centrale. 

Après les acquisitions récentes des chimistes français Chryso, GCP (Amérique du Nord) et celle en cours de Fosroc, Saint-Gobain achète pour 815 millions de dollars un fabricant de revêtements de façade, colles à carrelage et solutions d'étanchéité, fort de 16 usines et environ 1.000 employés.

L'action du groupe a avancé de 0,66% à 75,92 euros. Depuis le début de l'année, elle gagne plus de 13%.

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